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Après le centre de rétention, une famille angolaise de retour à Strasbourg

Placée en centre de rétention administrative en Seine-et-Marne depuis le 28 janvier, la famille d’origine angolaise Muatepeta a pu revenir à Strasbourg, suite à une décision de la Cour européenne des Droits de l’Homme.

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« Freedom is coming ». La liberté arrive, sont les paroles de la chanson chantée par les membres de l’association Sing’n Joy au soir du jeudi 6 février à la gare de Strasbourg. Ils étaient venus accueillir la famille Muatepeta, après sa libération du centre de rétention administrative de Mesnil Amelot 2 en Seine-et-Marne.

La famille Muatepeta est accueillie par la chorale Sing’n Joy au soir du jeudi 6 février (capture d’écran / Facebook)

D’origine angolaise, Ana Muapeta était arrivée à Strasbourg en juillet 2019 avec ses 3 enfants : Diego, 13 ans, Crespo, 6 ans et Yarin, 8 mois. Demandeuse d’asile, elle devait retourner au Portugal pour débuter sa procédure.

Après avoir refusé une première fois leur transfert vers le Portugal en août 2019, Ana Muatepeta et ses enfants hébergés par l’association du Foyer Notre-Dame furent assignés à résidence à partir du 28 novembre 2019. Mais ils ont été arrêtés par la police aux frontières le 28 janvier 2020 et placés en centre de rétention administrative de Metz puis de Mesnil Amelot en vue de leur transfert.

Éviter les traumatismes des enfants

Cette arrestation subite et ce transfert subi avait suscité la mobilisation des proches de la famille. Ces derniers réclamaient leur remise en liberté et ont mis en ligne une pétition ainsi qu’une cagnotte de soutien.

La Cimade a pu introduire une demande de mesure provisoire auprès de la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH), car la famille comprend trois membres mineurs. Selon la Cimade, la CEDH a estimé qu’il y avait « un risque réel de dommages graves et irréversibles » liés à la détention sur les enfants.

Les ennuis de la famille Muatepeta ne sont pas terminés pour autant. D’abord, elle doit retrouver un logement à Strasbourg au sein d’un dispositif d’accueil saturé et en outre, la décision d’expulsion qui la concerne « reste exécutoire, » selon la préfecture du Bas-Rhin.


#mobilisation

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