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Au parking de la Petite-France, entre deux voitures, tout à coup une oeuvre d’art

Le parking près du Musée d’art moderne de Strasbourg accueille une exposition des étudiants de la Haute école des arts du Rhin et de leurs professeurs. Intitulée « de produndis ! », elle présente 17 œuvres à découvrir entre les voitures jusqu’au 24 juin.

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Comment faire pour égayer un peu les parkings souterrains ? Pascal Jacquin, directeur général de Parcus, la société de la Ville de Strasbourg pour les parkings en ouvrage, a eu une idée. Puisque la société fait partie des mécènes de la Haute école des arts du Rhin (HEAR), il a invité 15 étudiants et de 3 de leurs professeurs à installer des œuvres d’art dans un des parkings les moins fréquenté de Strasbourg, celui de la Petite-France, près du Musée d’Art Moderne et Contemporain (MAMCS).

L’œuvre « Park Gazon » par Louna Desvaux et Chloé Stenger est exposée au niveau -2 du parking.
(Photo Mathilde Piaud / Rue89 Strasbourg)

L’exposition nommée « de profundis ! » met en scène 17 œuvres conçues spécialement pour l’endroit, réparties à travers les 3 étages et localisées sur les places, dans les couloirs, les escaliers, etc. Thomas Soriano, un des professeurs et coordinateurs de l’événement, explique :

« On voulait que les gens se perdent et cherchent un peu dans le parking. C’est comme une chasse au trésor. »

Un parcours au cours duquel on peut par exemple croiser des transats installés sur des places de gazon, un circuit de voitures miniatures, mais aussi de la peinture murale, des photographies ou de l’animation vidéo.

Parmi les oeuvres exposées « Dystopie » a été réalisée par Didier Kiefer.
(Photo MP / Rue89 Strasbourg)

L’année dernière déjà, les étudiants avaient pu exposer au parking Gutenberg. Un succès selon le professeur qui s’amuse à remarquer qu’il « n’y a jamais eu autant de visiteurs dans un musée. »

Les œuvres s’adressent aux curieux mais aussi aux automobilistes et aux visiteurs du MAMCS qui jouxte le parking. La spécificité de l’exposition ne réside pourtant pas uniquement dans sa fréquentation mais dans la nécessité pour les artistes de composer avec les lieux. Thomas Soriano précise :

« La contrainte est plus forte pour les artistes. Dans un musée tout est servi d’avance, tout est fait pour vous, là il a fallu s’adapter. Il a par exemple dû attendre jusqu’à 15 jours, que les places de parkings se libèrent. »

« 4 roues motrices » de Ingwar Del-Maestro, est l’une des œuvres exposées au parking Centre historique Petite France (Photo MP / Rue89 Strasbourg)

L’exposition, prévue jusqu’au 24 juin, pourrait être prolongée. Comme l’année dernière quelques œuvres pourraient aussi rester plus longtemps, en attendant l’édition 2018, pour laquelle, Thomas Soriano avoue avoir déjà quelques idées. D’une valeur matérielle d’environ 10 000€ selon Thomas Soriano, l’exposition a été financée grâce au mécénat de Parcus en faveur de la HEAR.

Trois professeurs de la HEAR ont participé à l’exposition. Parmi eux, Thomas Soriano a réalisé « Autoportrait in excelsis »
« Chiens divagants » d’Anouk Nier-Nantes est l’une des oeuvres réalisées dans le parking.
(Mathilde Piaud/ Rue89Strasbourg)
« La cave » de Pierre-Louis Peny est l’une des 17 œuvres de l’exposition « de profundis! »
Les oeuvres investissent le parking jusque dans l’escalier, telles « Ce sera pour Cendrillon » de Léa Kreitmann et « Impératrice » de Tania Moisan.
Les artistes ont dû composer avec les lieux, comme Vincent Lo-Brutto et ses « 4 fragments »
(Photo MP / Rue89 Strasbourg)

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