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Émulsion de talents récents et affirmés pour la 37e édition de Jazzdor

Jazzdor propose 37 concerts et rendez-vous du 4 au 18 novembre, dans onze lieux à Strasbourg et alentour, mais aussi à Mulhouse et en Allemagne voisine. La programmation, toujours pointue, s’appuie sur des stars internationales, présentes en nombre pour cette 37e édition, mais aussi sur des talents locaux.

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Les 162 musiciens et musiciennes programmés à Jazzdor proviennent des États-Unis, du Bénin, d’Allemagne, du Royaume-Uni, de Norvège, de Serbie, de Finlande, de Lituanie, de Suisse, de Belgique, de Pologne, du Japon, d’Inde et de France, parfois lointaine comme la Réunion et la Martinique. C’est l’âme du festival : offrir aux Strasbourgeois l’opportunité de voir en concert des artistes rares, mais aussi aux Mulhousiens et aux Offenbourgeois puisque Jazzdor essaime dans sept villes. Le festival donne cependant le plus souvent rendez-vous à la galerie Apollonia à la Robertsau, et au Fossé-des-Treize, quartier Tribunal.

Directeur de Jazzdor, Philippe Ochem détaille son ambition pour le festival :

« C’est une combinaison hétéroclite de styles, d’univers et de publics, mais avec en commun une forme d’exigence et un certain rapport à la musique et au jazz. Mis à part les concerts d’ouverture et de clôture, pour lesquels nous profitons de tournées, les artistes programmés se déplacent sur nos scènes partenaires à l’invitation expresse du festival. Certains concerts sont des créations qui seront présentées pour la première fois au public, d’autres sont des pièces existantes que nous essayons de programmer depuis plusieurs années. »

Parmi ces derniers, Philippe Ochem est heureux d’afficher cette année Lady M, l’opéra de chambre de Marc Ducret, qu’il essaie de programmer depuis trois ans. Cette pièce pour soprano, contre-ténor et petit orchestre, « raffinée, cérébrale et profondément sensuelle » est proposée dans l’écrin de la Cité de la musique, place de l’Étoile à Strasbourg, avec Kuu !, un quartet berlinois « post-moderne, détonant et provocateur. »

Marc Ducret sur scène et jamais loin

Marc Ducret est très présent dans cette 37e édition du festival, dont il a accompagné nombre d’artistes installés ou émergents. Il sera d’ailleurs à l’affiche la veille au même endroit, en invité avec Claudia Solal d’une première française de The Killing Popes. Ce groupe berlinois de free jazz organisé autour du batteur et compositeur Oliver Steidle, et du claviériste Dan Nicholls, oscille entre bruitisme et punk rock.

Chris Potter, Dave Holland, Eric Harland et Lionel Loueke Photo : Govert Driessen

À noter également, le concert d’ouverture vendredi 4 novembre, qui en mettant sur la même scène le contrebassiste Dave Holland, le saxophoniste Chris Potter, le guitariste Lionel Loueke et le batteur Eric Harland, réalise une sorte de fantasme pour de nombreux amateurs de jazz. L’unique album de cette formation anglo-saxonne, nommé Aziza et sorti en 2016, est une démonstration de générosité, entre classicisme des formes et contemporanéité des sonorités, dans une enveloppe funk.

Même explosion de générosité et d’artistes pour le concert de clôture vendredi 18 novembre, avec Black Lives – from Generation to Generation. Une formation avec quinze musiciens noirs sur scène, américains, martiniquais, sud-africains ou haïtiens, aux influences très diverses (musique africaine, hip-hop, jazz, funk, rock, jungle, blues…) mais tous unis dans ce projet démonstratif de l’éclectisme de la communauté afro-diasporique contemporaine.

Les surdoués de la scène locale

Comme à chaque édition, Jazzdor programme aux côtés de ces talents internationaux, des talents strasbourgeois. Cette année, le pianiste Matthieu Mazué sera en quartet avec le saxophoniste new-yorkais Michael Attias mercredi 9 novembre. Le lendemain, c’est le pianiste Erwin Siffer qui présentera une création, le « Projet Bartok » avec Gaspard Beck. Ce dernier est reprogrammé en duo avec la saxophoniste Laure Fischer le samedi 12 novembre.

Mathieu Mazué Quartet Photo : Stefanie Marcus

À noter quelques rendez-vous gratuits de Jazzdor, permettant de se confronter à cette musique sans risque avec notamment l’après-midi du samedi 5 novembre en compagnie de Suzanne, Coccolite et Nout, trois formations progressistes à « l’avant-garde du grand métissage esthétique contemporain. » Le trio T.I.M., un combo minimaliste et synthétique franco-norvégien, est également proposé gratuitement le lendemain, ainsi que le duo intimiste formé par le pianiste Paul Brousseau et le saxophoniste Matthieu Metzger mardi 8 novembre à la galerie Apollonia. Dix rendez-vous de Jazzdor sont proposés gratuitement (à retrouver ici), les autres ayant des tarifs oscillant entre 7 et 30€, selon les options de réduction.


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