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Expédition au sommet de la CUS

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A Blaesheim, au lieu-dit Gloeckelsberg, le territoire de la CUS culmine à 199 mètres au-dessus du niveau de la mer (Méditerranée). Un bon but de promenade pour tous les amateurs de montagne et d’aventures de proximité.

Le sommet de la CUS est accessible à pied depuis le centre de Strasbourg en trois heures environ. Mais les randonneurs pressés  peuvent s’y rendre directement par le tram A jusqu’au campus d’Illkirch puis le bus 63 direction Blaesheim, arrêt Station de pompage.

L’effet Bœuf

Histoire de prendre des forces, arrivé sur zone, j’ai établi mon camp de base au restaurant Au Bœuf, 32 rue du Maréchal Foch. Cet établissement a joué un rôle essentiel dans les relations entre la France et l’Allemagne. Le 19 juillet 1977, Valéry Giscard D’Estaing  y a invité le chancelier Helmut Schmidt pour régler vite fait bien fait, autour d’un plat d’écrevisses à la nage, un léger différent sur la Politique agricole commune. Quelques années plus tard, Jacques Chirac a remis ça avec Gerhard Schröder.

Ces « rencontres de Blaesheim » sont alors entrées dans le jargon diplomatique pour désigner des mini sommets franco-allemands au protocole allégé. Et ce, quel que soit le lieu où ils se tiennent. Il y a ainsi eu des Rencontres de Blaesheim à Hanovre, Lübeck, Toulouse, Colombey-les-Deux-Eglises … et même à Strasbourg. La liste complète  peut d’ailleurs servir de base à l’établissement  d’un chouette itinéraire touristique expérimental. Le Blaesheim Tour.

Un paradis pour grand hamster

Bien requinqué par le menu du jour – assiette du maraîcher et flétan poché (10,80 €) –  j’ai attaqué l’ascension. A partir du centre de Blaesheim, on accède au Gloeckelsberg par la bien nommée rue de la Montagne qui serpente au milieu des vergers et des champs. Cette terre de loess fertile sans être trop humide est aussi l’habitat de prédilection du grand hamster d’Alsace (cricetus cricetus). Mais les chances d’en apercevoir un sont quasi nulles. Car non content de nuire au bon déroulement de mirifiques programmes immobiliers ou d’aménagement du territoire, ce maudit rongeur mène une vie de patachon, fait la java la nuit et dort toute la journée.

Pour atteindre le sommet  il faut compter un petit quart d’heure de marche. Un effort vraiment à la portée de tous et récompensé à l’arrivée par une splendide vue, d’un côté sur la Forêt Noire, de l’autre sur l’A35 et les Vosges. Le Gloeckelsberg est aussi équipé d’une tour carrée du XIe siècle et d’un terrain de camping deux étoiles ouvert du 30 juin au 2 septembre.  Une cinquantaine d’emplacements à partir de 9,82 € par jour + 1,52 € par adulte et 0,76 € par enfant.

De la supériorité des chèvres cusséennes

Comme toute montagne qui se respecte le Gloeckelsberg a sa légende. L’héroïne en est une chèvre. Un beau jour, malencontreusement attachée à la porte grande ouverte de la tour du Gloeckelsberg, elle se retrouva dans une position fâcheuse quand un loup affamé survint. Il se rua à l’intérieur pensant que sa proie y était. La chèvre referma alors aussitôt la porte. Les cris de rage du loup prisonnier alertèrent les Blasheimois qui vinrent armés de bâtons pour lui faire sa fête. La chèvre de Monsieur Seguin peut aller se rhabiller.



Une série de formules de promenades à pied, issues des méthodes du tourisme expérimental (http://www.latourex.org/) , pour découvrir ou redécouvrir Strasbourg et sa Communauté Urbaine.

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