Un commanditaire interpellé à Paris, trois complices à Schiltigheim. Selon une information de BFMTV, l’ancien président du groupuscule d’ultradroite Bastion Social et trois complices ont été placés en garde à vue mardi 12 mars. Depuis la capitale, Valentin Linder aurait suivi une agression qu’il aurait commanditée contre l’ex-conjoint de sa sœur. Le guet-apens devait avoir lieu à Schiltigheim, à la sortie du travail de l’homme visé. Ce dernier était suivi par l’équipe de Valentin Linder grâce à une balise GPS placé sous sa voiture.
Enquête pour « association de malfaiteurs »
Mais, comme le raconte BFMTV, les agents de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire de Strasbourg ont interpellé le trio à Schiltigheim avant que l’agression n’ait lieu. Selon nos informations, les membres du groupe étaient sur écoute depuis plusieurs jours.
Jeudi 14 mars, Valentin Linder et ses trois complices se trouvaient toujours au commissariat. Une commission rogatoire a été ouverte permettant aux enquêteurs de garder les suspects en garde à vue pendant 96 heures maximum.
L’enquête ouverte porte le chef « d’association de malfaiteurs en vue de la préparation du délit de violences volontaires aggravées ». Selon une source proche du dossier, l’association de malfaiteurs est caractérisée par l’utilisation d’une balise GPS visant à suivre la cible, et par plusieurs échanges entre les membres du petit groupe d’individus, âgés de 25 à 35 ans.
Un ancien membre de l’Action française impliqué
Selon nos informations, un ancien membre de l’Action française faisait partie du trio interpellé à Schiltigheim. Le militant d’extrême-droite n’en serait pas à son premier coup avec Valentin Linder. Une source policière affirme qu’il a participé à un autre guet-apens à Strasbourg, commandité par l’ancien président du Bastion Social contre un militant antifasciste strasbourgeois en 2022.
D’abord leader de la section strasbourgeoise du Bastion Social, Valentin Linder a pris la tête de l’organisation au niveau national. Le précédent président, Steven Bissuel, avait renoncé à son poste après avoir été condamné pour incitation à la haine raciale. En avril 2019, le Conseil des ministres prononce la dissolution du Bastion social pour « provocation à des manifestations armées dans la rue » et « provocation ou propagation d’idées incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence ».
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