« Bienvenue en France » : une « mesure d’exclusion dégueulasse » selon la centaine d’étudiants, et quelques enseignants-chercheurs, rassemblés au Palais universitaire jeudi 29 novembre. Entre midi et 14 heures, une assemblée générale s’est rassemblée pour s’organiser contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, à l’initiative de « l’Assemblée générale des étudiant-e-s en lutte ».
Stratégie « Bienvenue en France »
Le 19 octobre, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé l’augmentation du prix d’une année universitaire pour les étudiants qui ne viennent pas d’un pays de l’Union Européenne. L’inscription en licence passera de 170€ à 2 770€, en master ou en doctorat de 243€ et 380€ à 3 770€… Cette stratégie, intitulée « Bienvenue En France » et présentée via un dossier de presse, vise à attirer des étudiants plus fortunés. Le gouvernement promet que ces hausses financeront, par la suite, le triplement des bourses pour les élèves étrangers moins favorisés. Des élèves étrangers, comme SuAn Baek, craignent de devoir arrêter leurs études.
Après Lille et Bordeaux, les étudiants de Strasbourg veulent lancer un mouvement de contestation. Un texte va être diffusé auprès des enseignants-chercheurs, notamment pour les appeler à la grève, en soutien aux étudiants étrangers. Le tract dénonce une « mesure raciste de préférence nationale » et des politiques « de sélection et d’exclusion ». Les étudiants ont également décidé de demander à la présidence de l’université de prendre position sur la mesure du gouvernement.
L’assemblée générale a voté la participation à un rassemblement, samedi 1er décembre à 13 heures, sur la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. Le cortège se joindra ensuite à une manifestation organisée par le syndicat CGT. La prochaine réunion se tiendra lundi à 14 heures.
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