Il prit aussi en photo un peu tout : sa famille, les paysages, ses collègues, tout ce qui entrait dans son champ de vision et l’intéressait. C’est bien plus tard, alors qu’il fut à la retraite, que ses cadrages plein d’humour ont commencé à être exposés. C’est son fils Urs Odermatt, réalisateur, qui découvrit les prises de vue de son père dans le grenier et commença à les exposer. C’est ainsi qu’il fut découvert et exposé partout : de Berlin à New York en passant par Winterthur, Munich, Genève, Madrid ou encore à la Biennale de Venise en 2001.
Ces photographies, je leur trouve un petit côté absurde. Pourquoi cela ? Avez-vous déjà pris des photographies de choses parce qu’elles vous semblaient étranges, pas normales et donc un peu absurdes quelque part ? Je le fais souvent, dès que je peux parce que c’est drôle et que ça donne un point de vue décalé sur la vie.
Et même si dans les photographies d’Arnold Odermatt, il y a des accidents de voiture, des portraits de policiers, il y a aussi des scènes on ne peut plus étonnantes : un avion remorqué sur l’autoroute par exemple, des phares de voitures fondus, une moto originale et bien d’autres choses. Le travail photographique d’Arnold Odermatt est à mi-chemin entre une étude sociologique de son environnement et une documentation de son quotidien, de son intimité. Belle découverte à tous de cette œuvre à la fois drôle et touchante.
Y aller
Exposition Arnold Odermatt, jusqu’au 3 mars 2013 à La Chambre, 4, place d’Austerlitz à Strasbourg. Du mercredi au dimanche de 14h à 19h / Nocturne le jeudi jusqu’à 20h.
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