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Équinoxe, un festival de micro-théâtre à la Maison Mimir ce week-end

La 2e édition du festival Équinoxe a lieu du vendredi 7 au dimanche 9 juin à la Maison Mimir. Trois journées dédiés aux arts de la rue et au micro-théâtre. Cette pratique artistique née de la crise économique s’est répandue depuis l’Espagne et veut raccrocher un public distant.

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Depuis sa fondation il y a deux ans par Morgane Enderlin et Léa Girod, la compagnie Toc-Toc s’est donnée pour vocation de rendre le théâtre contemporain accessible et digeste pour tous les publics. Le festival Équinoxe est l’incarnation de cette volonté, tout entier tourné vers les arts émergents et des publics traditionnellement considérés comme « empêchés ». La deuxième édition a pris pour thématique « MurMur », laissant une libre interprétation aux artistes.

L’entrée du festival est à prix libre. (Photo remise par Équinoxe)

Le retour du théâtre comme un art populaire

Le micro-théâtre est un art qui s’adresse à tous. Il consiste à jouer des petits spectacles devant un public réduit, dans des salles modestes. Son principe fondateur est d’indexer le nombre de spectateurs et le temps de la représentation sur la taille de la salle. Ainsi dans une pièce de 10 m², le spectacle jouera donc 10 minutes devant 10 spectateurs. Ces petites pièces, où le public est très proche des acteurs, peuvent se jouer en boucle. Il est donc possible d’assister (selon ses envies) à plusieurs spectacles d’affilée.

Théâtre et décontraction. (Photo remise par Équinoxe)

L’origine du micro-théâtre se trouve en Espagne. Après la crise économique débutée en 2007, la fréquentation des salles de spectacle a dramatiquement baissé dans le pays. En réaction, le cinéaste et dramaturge Miguel Alcantud a imaginé un lieu où proposer de nombreuses formes théâtrales courtes et bon marché. C’est dans une ancienne maison-close de Madrid que le micro-théâtre est né. Il est au théâtre ce que la nouvelle est au roman ou le court-métrage au cinéma.

Un festival modeste dans une maison historique

La Maison Mimir était d’ailleurs une maison close au début du XXe siècle, ce qui crée le lien avec la Loreto Chicote, son homologue madrilène. Le lieu comporte des petites pièces (de 15, 10 et 7 m²) appropriées pour le micro-théâtre. Le festival débordera même sur la rue Prechter. Le but est d’alpaguer les passants pour les inviter à jeter un œil sur les spectacles, ce qui avait déjà porté ses fruits lors de la première édition.

Morgane Enderlin précise :

« Ce sont des formes souples et accessibles, c’est un bon point d’entrée pour le théâtre pour des publics qui n’y vont jamais. L’an dernier nous avons réussi à attirer des gens intrigués, des gens qui n’étaient pas des habitués du théâtre. »

Les bénévoles à l’écoute pour informer les visiteurs. (Photo remise par Équinoxe)

Le mélange des arts, véritable ADN du festival

Le festival se veut pluridisciplinaire et propose également des concerts en soirée. Le quintet Lazz’Art Jazz Band jouera le 7 mai, le groupe de hard-rock Fire Axe le 8 mai et le quatuor Rock Contremeute animera la soirée de clôture du 9. Le 7 mai encore, un DJ set sera organisé par M.C. Eponyme et DJ Maro. Durant la journée seront présentées des formes de danse, de l’effeuillage burlesque et un spectacle comique et sonore de la drag queen Isakh Nöxïmä-Marley. La Maison Mimir prendra les allures d’un cabaret foutraque. Il faudra aussi compter sur la présence de l’imprévisible collectif Noun, habitués à des formes spectaculaires et insolites.

Une grande fresque avait été peinte lors du premier festival sur le mur de la Maison Mimir. (Photo remise par Équinoxe)

Équinoxe est organisé uniquement avec les fonds de la compagnie Toc-Toc. L’entrée est à prix libre. Malgré cela, la première édition a réussi a récolter assez d’argent pour être bénéficiaire, ce qui a permis de reverser 450€ à la Maison Mimir afin d’effectuer des travaux d’entretien. Le festival s’étend du milieu de l’après-midi jusqu’au soir. Il y a des boissons et une restauration légère.

L’inscription pour les spectacles dans les salles se fait avec des tickets. Comme chaque spectacle est rejoué, il est possible de voir plusieurs représentations, à condition qu’il reste de la place.


#arts dans la rue

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