Les travailleurs sociaux du service de la Protection de l’Enfance du Conseil général du Bas-Rhin sont en colère et tiennent à le faire savoir à leur hiérarchie. Ils viennent d’envoyer une pétition au président, Guy-Dominique Kennel, signée par 70% des titulaires (soit 54 personnes sur 67), dans laquelle, ils demandent :
- Le respect du droit et de la législation du travail,
- Une charge de travail réaliste et acceptable : 30 suivis d’enfants par travailleur social,
- La réintroduction de temps institutionnels d’échanges (au sein du service, des unités, des équipes, en réunions « cadres » et en réunions catégorielles) et une place pour le débat contradictoire.
Selon Marielle Jourdain, déléguée syndicale CGT, le dialogue entre l’administration et le service de la Protection de l’Enfance est rompu depuis plusieurs mois. Les agents font face à une charge de travail incompatible avec le respect de la législation, en s’occupant en moyenne de 58 enfants par agent au lieu de 30 comme le prévoient les textes. Dans la pétition, la CGT indique que cette charge de travail provoque des dysfonctionnements majeurs, dont l’impossibilité d’assurer le suivi des familles, l’irruption de situations d’urgence, etc.
De son côté, Sabine Ischia, directrice du service, indique que le dialogue n’est pas rompu, bien au contraire et que le Conseil général a dû faire face à un afflux de mineurs isolés. Pour y faire face, selon Mme Ischia, 14 postes supplémentaires de travailleurs sociaux ont été créés en 2013.
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