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Dimanche, une violente foudre a touché Strasbourg deux fois

À Strasbourg dimanche 12 novembre, une décharge électrique d’une forte puissante a frappé la ville à 13 heures 25 minutes et 21 secondes précisément selon ATMO-RISK. Dommages électrique et frayeur au rendez-vous.

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Un vif éclair s’est invité dans tous les foyers strasbourgeois dimanche à l’heure du café, immédiatement suivi d’une détonation impressionnante. C’était juste la foudre. Elle a frappé Strasbourg à 13 heures 25 minutes et 21 secondes, selon le cabinet Atmo-Risk, un bureau d’études en météorologie basé à Colmar qui analyse, entre autres, les données de Siemens Blids, un réseau allemand de détection des impacts de foudre.

Christophe Mertz, météorologue d’Atmo-Risk précise que cet épisode n’a rien d’exceptionnel en hiver :

« Ce qui était remarquable c’était les éclairs. Une décharge très puissante et deux impacts de foudre simultanés. Nous mesurons la puissance de la foudre en kilo ampères. En général un éclair normal mesure entre 5 et 50 kilo-ampères (kA). Le premier impact hier a été mesuré à 149 kilo-ampères et le deuxième à 99. Bien au dessus de la moyenne donc. Environ 3 kilomètres séparaient les deux impacts. Le premier était à la sortie de la ville le long de la N4, à proximité du quartier de Hautepierre, et le second au niveau du stade de la Meinau au Neudorf. »

La foudre de la Meinau a affiché 99 kA au compteur, selon les données de Siemens blids. (doc remis)
L’impact de Hautepierre a présenté une intensité de 149 kA ce qui est remarquable, selon les relevés de Simens blids. (doc remis)

Conséquence de ces éclairs : des surtensions et des dommages électriques sur plus de 500 mètres à la ronde. Les feux de signalisation environnant étaient à l’arrêt. De plus, 566 appels aux pompiers ont été relevés et 84 interventions dans le Bas-Rhin liées aux intempéries.

Le tonnerre a semblé durer plusieurs secondes. Est appelé tonnerre, la détonation de la foudre, l’onde de choc que produit la décharge au contact de l’air. Les provenances du tonnerre étaient différentes puisque deux impacts ont été mesurés et pourtant, les ondes se sont propagées sur Strasbourg et son agglomération au même moment. D’où la durée importante de ce coup de tonnerre.

Cet épisode orageux était prévu

Les conditions pour générer une activité orageuse étaient réunies en raison d’un important conflit de masse d’air. En début d’après-midi, il neigeait à 400 m d’altitude dans les Ardennes et sur le Palatinat allemand. Dans le Haut-Rhin, il faisait 10 à 12 degrés. Un front froid s’est constitué, donnant de l’orage ainsi que de violentes bourrasques de vent sur le Bas-Rhin :

« Les causes d’un tel orage ne sont pas forcément connues. La composition du nuage était de particules de glace, leur friction importante a créé un champ électrique. Mais l’électricité conçu par cet orage n’était pas aussi importante que celle créée en été par exemple. »

L’orage n’a pas seulement touché Strasbourg. Il a traversé tôt dans la journée du 12 novembre l’Alsace du Sud vers 12h30, puis il est arrivé à Strasbourg entre 12h50 et 13h30 et enfin il a rapidement avancé vers Allemagne.

Christophe Mertz l’affirme :

« Nous étions au courant d’un tel épisode orageux. Nous avions insisté sur les passages pluvieux et orageux auxquels la région de Strasbourg allait devoir faire face. Nous avons eu de fortes pluies, de fortes rafales qui allaient jusqu’à 130 km/h sur le Bas-Rhin. Cet épisode violent était prévisible depuis vendredi. »

Bien que cela ait surpris plus d’un Strasbourgeois, cet épisode n’avait rien d’anormal si ce n’est la violence du tonnerre et sa durée.


#météo

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