Au lycée Marc Bloch de Bischheim, ce jeudi 17 mai, une centaine de lycéens mobilisés contre le Plan étudiant et la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants) ont bloqué l’établissement, invitant les élèves à venir manifester à leurs côtés. Accompagnés d’une vingtaine « d’étudiants en lutte » de Strasbourg, ils ont ensuite entamé une manifestation en faisant étape devant plusieurs lycées.
Deux lycéens interpellés pour « dégradations »
Le cortège s’est d’abord rendu au lycée CFA Emile Mathis, à Schiltigheim. Mais à leur arrivée, toutes les portes de l’établissement étaient closes et plusieurs policiers étaient déjà présents. Suivis de près par la Police, les lycéens et étudiants en lutte se sont par la suite dirigés vers le lycée Aristide-Briand. C’est devant cet établissement, que les policiers ont interpellés deux lycéens pour « dégradations ». Un premier lycéen a rapidement été embarqué.
Mais lors de l’interpellation du second lycéen, de nombreuses personnes se sont interposés. Les policiers auraient alors, selon plusieurs témoignages de lycéens et d’étudiants présents, fait usage de la force en donnant des coups de matraques et de boucliers pour finalement réussir à séparer le lycéen de la foule.
Le cortège a ensuite continué son parcours vers le lycée Fustel-de-Coulanges à proximité de la Cathédrale, après s’être arrêté au lycée Kléber et au lycée international des Pontonniers. Sur tout le long du trajet des manifestants, les forces de l’ordre se sont positionnées devant la foule pour bloquer le passage dans certaines rues.
Un rassemblement devant le commissariat central
Arrivé place de l’Etoile, les policiers ont souhaité mettre un terme à la manifestation. Les étudiants et lycéens se sont alors dispersés. Une trentaine « d’étudiants en lutte » se sont regroupés devant le commissariat central de Police situé route de l’hôpital, où les deux lycéens sont actuellement en garde à vue. La plupart d’entre eux estiment que les jeunes lycéens ont été embarqués sans motif valable et qu’aucun n’est responsable de dégradations.
Une dizaine de policiers se sont alors positionnés en ligne pour empêcher les étudiants de traverser la rue et d’arriver au niveau de l’entrée du commissariat. Le groupe s’est finalement dispersé vers 14h.
Vers 18h, les manifestants se sont donnés rendez-vous devant l’Hôtel de Police, pour demander la libération des deux lycéens. Le premier a finalement été récupéré par ses parents. Vers 18h30, les policiers ont procédé à la dispersion par la force de ce regroupement. Le second lycéen a été libéré dans la soirée.
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