À une époque, les groupes présentés à Scènes d’Ici étaient majoritairement basés à Strasbourg, ou tout du moins en Alsace. Avec son édition du samedi 16 juin, La Laiterie déroge un peu à cette règle, ce qui n’empêche pas de rendre ce rendez-vous gratuit fort intéressant et voici pourquoi.
Les artistes basés à Strasbourg
On trouve deux groupes déjà bien installés sur la scène locale, et dont on entend beaucoup parler ces derniers temps. Est-ce bien utile de présenter encore Claire Faravarjoo et sa pop électro ? Un EP Minuit, une participation aux Inouis du Printemps de Bourges et au prix Ricard SA, son nom est partout depuis l’an dernier. Il y a quelques semaines, elle a sorti « Bombarde », nouveau single au rythme toujours résolument sensuel et dansant.
T/O (prononcer T slash O), alias Théo Cloux, a quant à lui sorti son premier album en mars dernier : Ominous Signs. Disque halluciné et hallucinant, il y croise à peu près tous les styles possibles, pour un résultat curieux et noisy une fois sur scène avec son groupe.
Pas de sortie récente, mais à venir pour le beatmaker GooMar et le folkeux Flo Chmod. Le premier, parisien reconnu dans le monde du hip-hop s’est exilé à Strasbourg et a notamment collaboré avec Hippocampe Fou ou Nekfeu. C’est aussi lui qui est à l’origine du collectif Tour de Manège, qui réunit les plus grands beatmakers mondiaux. Aussi à l’aise dans les ambiances aériennes que jazzy, il a pour point commun avec Flo Chmod de mélanger les genres. Ce dernier, songwriter et évoluant plutôt dans le folk en solo, n’a pas tout à fait renié ses débuts dans des groupes punk. On retrouve dans ses chansons une certaine rugosité et une urgence à faire passer son univers, qu’on retrouvera dans l’EP qu’il prépare pour cette année.
Les artistes pas tout à fait d’ici
Le reste de la programmation de ces Scènes d’ici dépasse allégrement les frontières alsaciennes. Posterboy Machine, bien qu’anciennement basé à Strasbourg, est retourné du côté lorrain pour servir sa synth-pop française très 80s et du coup complètement dans l’air du temps. Gavin Meidhu sera quant à lui la caution hip-hop de la soirée, venu de Reims pour présenter son rap sombre et amer.
Et on voyagera beaucoup plus loin avec Hassan K. Bien qu’habitant à Lille, ce musicien d’origine iranienne joue de la musique perse en one man band sur sa guitare retravaillée pour coller au jeu iranien. Mais attention, le tout est mixé à des sons électro, faisant presque oublier l’aspect traditionnel de sa musique pour que s’entrechoquent orient et occident.
Le festival Scènes d’ici sera également l’occasion d’une release party, celle de The Blind Suns. Signé chez Deaf Rock Records, le trio d’Angers fêtera la sortie d’Offshore, leur deuxième album sorti fin avril. Très radiophoniques, ils surfent sur une vague pop rock qui devrait plaire à quelques jours de l’été. En effet, leur son acidulé et plein d’énergie donnera envie à plus d’un de prendre la route des vacances.
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