Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

En ce moment :

Deux députés de Strasbourg sur trois votent la censure du gouvernement Bayrou

Jeudi soir, les députés de Strasbourg Sandra Regol (Les Écologistes) et Emmanuel Fernandes (La France insoumise) ont voté pour censurer le gouvernement de François Bayrou, conformément aux consignes de leur parti. Thierry Sother a également suivi la consigne du Parti socialiste et n’a pas voté la censure.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.


Jeudi 16 janvier après-midi, François Bayrou a échappé à une motion de censure de son gouvernement par l’Assemblée nationale. Déposée par une partie du Nouveau Front populaire, il s’agissait de la 150e motion de censure de la Ve République, mais surtout la 38e depuis la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République !

Il n’y avait guère de suspense étant donné que le second groupe de l’Assemblée nationale, formé par l’extrême droite, a indiqué qu’il ne voterait pas la censure du gouvernement Bayrou. Puis dans la matinée de jeudi, le Parti socialiste a également confirmé, après bien des hésitations, que ses députés ne voteraient pas la censure non plus.

Des avancées ou des reculs ?

Une ligne à laquelle s’est tenue le nouveau député socialiste de la troisième circonscription du Bas-Rhin, soit Strasbourg-nord et Schiltigheim, Thierry Sother. Dans un communiqué, il indique « être toujours dans l’opposition, fidèle au Nouveau Front populaire » mais que des « négociations avec le Premier ministre ont permis d’arracher des victoires ». Il cite notamment l’abandon de la suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale, de 500 postes à France Travail. Mais il voit aussi des avancées dans l’augmentation d’un milliard d’euros du budget des hôpitaux et l’ouverture d’une « conférence sociale avec les syndicats » pour remettre en cause « la retraite à 64 ans ». Et il prévient : « je suis plus que jamais prêt à voter la censure ultérieurement, en particulier lors de l’examen du budget, si nos demandes n’étaient plus entendues par le Premier ministre ».

Des arguments qui n’ont pas convaincu Sandra Regol. La députée écologiste de la première circonscription du Bas-Rhin, soit l’essentiel de Strasbourg, a elle-aussi suivi les consignes de son groupe en censurant le gouvernement Bayrou :

« Ces concessions, c’est du vent. La plupart des mesures annulées étaient des reculs considérables par rapport au programme du gouvernement Barnier. Je n’appelle pas ça des victoires. Les écologistes ont été bons élèves dans cette histoire, nous sommes allés rencontrer le gouvernement même si nous considérons qu’il est illégitime. Et le résultat, c’est un discours de politique générale qui ne prévoit rien pour l’environnement, après que nous ayons vécu l’année la plus chaude de l’Histoire. »

Quant à Emmanuel Fernandes, le député de la deuxième circonscription du Bas-Rhin, comprenant le sud de Strasbourg et Illkirch-Graffenstaden, a voté la censure du gouvernement sans hésiter puisqu’il faisait partie des signataires de la motion. Il déplore que les Socialistes s’excluent du Nouveau Front populaire :

« Le Parti socialiste rechute dans ses travers hollandistes, qui ont mené à la défaite en 2017. Le NFP n’a pas vocation à servir de béquille à une Macronie en déliquescence, comme le fait le Rassemblement national. À mon sens, les députés socialistes trahissent leur électeurs en n’ayant pas voté contre ce gouvernement. »

Pour que le gouvernement de François Bayrou soit renversé, il aurait fallu que 288 députés votent le texte. Seulement 131 députés l’ont voté, soit l’ensemble des 71 députés du groupe de La France insoumise, 36 sur 38 députés écologistes, 8 députés socialistes sur 66 et 16 membres du groupe Gauche démocrate et républicaine (sur 17).


#Assemblée Nationale

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile