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LES ECHOS
Au Royaume-Uni ou en Belgique, c’est déjà le cas. En France, et à la demande des élus, la dépénalisation du stationnement a été votée par le Sénat en juin. Il s’agit pour les maires de fixer eux-mêmes le prix du stationnement et des amendes. Mais la mesure a généré de nombreux commentaires négatifs. Le sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries, également président du Gart (Groupement des autorités responsables de transports), détaille dans Les Echos les raisons qui ont poussé le Sénat à voter la dépénalisation des amendes :
« Seuls 35 % des automobilistes payent spontanément leur droit de stationnement et le taux de recouvrement des amendes atteint à peine 50 %. On mesure, par ailleurs, la dimension kafkaïenne du sujet au fait que 92 % du produit des amendes est affecté… à son recouvrement. »
Afin de palier cette situation, Roland Ries soutient espère une décentralisation du stationnement payant, qui serait selon lui avantageux pour tout le monde : l’Etat, pour qui les gains seraient remplacés par la TVA perçue sur le stationnement payant, les collectivités, puisque de toute façon « le fond amendes géré par le Comité des finances est marginal », le citoyen, qui exercera son contrôle… dans les urnes, et qui devrait bénéficier d’une meilleure qualité de service grâce à l’affectation du « produit des redevances de post-stationnement » aux transports publics. Et puis aussi aux automobilistes, qui trouveraient une place plus facilement selon Roland Ries :
« Un argument non négligeable quand on sait que, dans les grandes villes, 20 % des voitures en circulation sont en recherche d’une place de stationnement… » indique le maire.
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