Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Vers un déménagement négocié des Roms du bidonville de Cronenbourg

Les Roms vivant au bidonville de Cronenbourg devraient être relogés fin juin dans un parc de caravanes, situé dans le quartier Gare. Un protocole d’accord est en cours de rédaction, pour éviter une expulsion.

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Me Burgun, Me Poinsignon, Me Carraud et Me Hébrard s’accordent sur la perspective d’un protocole avant l’audience.

L’avocat de l’Eurométropole de Strasbourg et les avocates représentant les Roms habitant un bidonville proche de la M35 (au centre d’une bretelle d’accès) devraient boucler un protocole d’accord encadrant leur déménagement vers la rue du Rempart. Les deux parties ont présenté lundi 7 mai au juge des référés civils cette option, alors qu’il était saisi d’une demande d’expulsion. Le juge, après avoir accordé un court délai, a donné jusqu’au 4 juin pour que les deux parties reviennent vers lui avec un accord validé. Si le juge l’accepte ensuite, cela éviterait l’expulsion des Roms.

La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg assurent que l’Espace 16, situé rue du Rempart près du Wagon Souk, sera prêt à les accueillir avant la fin du mois de juin. Dix caravanes ont été acquises par la collectivité ainsi que cinq mobil-homes. Une communauté roms plus modeste, installée près de la Cité de l’Ill à la Robertsau, est également concernée par ce relogement.

Des détails encore à régler

Pour les avocates des Roms de Cronenbourg, Mes Gabriella Carraud, Léa Hébrard, David Poinsignon et Sophie Schweitzer, cette perspective est acceptée par leurs clients. Elles attendent cependant de prendre connaissance dans le détail des propositions de l’Eurométropole. Me Gabriella Carraud précise :

« Les familles sont prêtes à déménager de ce camp mais elles tiennent absolument à ce que leurs cellules familiales soient préservées. Avec le nombre de logements annoncés, il faudra bien vérifier qui va où et avec qui… »

Pour l’Eurométropole, Me Jean-Marie Bourgun tient à conserver « un levier » :

« Certes on espère que ce déménagement se déroulera en plein accord avec les familles mais le protocole sera homologué par le tribunal, ce qui conserve le bénéfice d’une éventuelle procédure d’expulsion à la collectivité dans le cas où les familles ne voudraient pas déménager. »

Le calendrier de relogement reste encore à préciser. Représentés par leurs avocates, les Roms concernés n’étaient pas présents à l’audience.


#Roms

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