Une alerte sanitaire a été déclenchée auprès de la Direccte (direction régionale du travail), c’est la procédure standard dans pareil cas mais… le 25 février seulement ! Pendant ce laps de temps, et particulièrement juste après les faits, les fonctionnaires et les ouvriers travaillant dans ce bâtiment ont été exposés aux fibres d’amiante, cancérigènes et nocives pour les poumons. Plus de dix jours après, des mesures ont été effectuées dans l’air et le seuil de 5 fibres par litre a été dépassé, à 7 fibres par litre dans les environs immédiats des travaux. Selon le service de presse du Parlement européen, les particules d’amiante n’ont pas atteint le système de ventilation. Du coup, seule la zone concernée autour de ces deux piliers a été confinée, ainsi qu’une « zone de sauvegarde », plus étendue. Mais le bâtiment Churchill n’a pas été fermé.
La session plénière du Parlement européen, prévue pour débuter lundi 11 mars, devrait pouvoir se tenir normalement puisqu’elle a lieu dans le nouveau bâtiment, l’IPE IV, qui est de l’autre côté de l’Ill. Cependant, les salles du bâtiment Winston Churchill sont nécessaires au fonctionnement normal de la session. Les services du Parlement européen doivent colmater la brèche dans les piliers, et s’assurer que plus aucune pollution n’existe. Le Parlement européen prévoit deux jours de travaux. Mais de nouvelles mesures seront effectuées par les services de la Direccte afin de déterminer si le niveau de particules est compatible avec la reprise du travail dans ces locaux.
Pour les fonctionnaires et les ouvriers exposés, cette information sera ajoutée à leur dossier médical, afin de retrouver sa trace lors d’éventuelles complications.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur le Parlement européen
Chargement des commentaires…