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Dans la CUS, la droite confortée, la gauche malmenée

Dans les communes de la CUS marquées à droite, telles Lingolsheim, Lampertheim, Bischheim, Hœnheim, Eckbolsheim, Reichstett, etc., l’UMP est largement confortée, tandis que la gauche est mise en difficulté à Schiltigheim ou Ostwald. Dans la CUS, les dossiers locaux ont joué contre les équipes sortantes à Fegersheim ou Eckwersheim, même si le président de la CUS lui, conserve sa ville d’Illkirch-Graffenstaden.

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Jean-Marie Beutel, arrivé en tête au 1er tour, risque de perdre Ostwald si au moins 2 des trois listes de droite s’allient contre lui (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

À Illkirch-Graffenstaden, le président de la CUS Jacques Bigot (PS) a été réélu sans surprise pour un 4ème mandat. Alors que que son opposant historique à droite ne comptabilisait que 30% des voix en 2008, le jeune Thibaud Philipps (UMP) qui a pris sa suite pousse l’opposition à 40%. Une belle réussite pour ce jeune de 23 ans, qui assure être là « pour longtemps » (relire notre article sur les forces en présence dans la 3ème ville de la CUS). Mais le résultat de l’élection municipale à Illkirch est une exception dans la CUS, où la plupart des maires appartenant à la majorité communautaire sortent du premier tour soit battus, soit en ballottage compliqué.

UDI et UMP s’allient face à Raphaël Nisand à Schiltigheim

C’est le cas surtout de Raphaël Nisand, maire sortant socialiste de Schiltigheim, seconde commune de la CUS en nombre d’habitants, où la liste PS dégringole de 7 points (25,82% des voix) par rapport à 2008, talonnée de 70 voix par celle du farouche opposant au maire, Jean-Marie Kutner (UDI).

Alors que Raphaël Nisand et son ancienne adjointe Danielle Dambach (EELV) ont convenu d’une alliance de second tour dès lundi matin, UDI et UMP ont également trouvé un terrain d’entente en début de soirée (relire notre article sur la campagne à Schiltigheim). Un duel droite-gauche se profile donc, qui pourrait voir l’improbable binôme Christian Ball (UMP) – Jean-Marie Kutner (UDI) entamer sérieusement les chances de Raphaël Nisand d’être réélu dimanche.

Danielle Dambach, « pas une personne de parole »

Durant la campagne qui a été violente à Schiltigheim, Danielle Dambach martelait à l’envi qu’une alliance avec le PS était loin d’être acquise. Un accord a d’ailleurs été négocié entre la tête de liste EELV et Jean-Marie Kutner dans la nuit de dimanche à lundi. Mais au petit matin, Danielle Dambach a tourné casaque et fait savoir à ses ex-futurs alliés qu’elle rejoignait Raphaël Nisand. « C’est sans regret, notait hier Jean-Marie Kutner. On a besoin de véritables partenaires pour diriger une ville, pas de quelqu’un qui n’a pas de parole et marchande toutes les 5 minutes. »

Matthieu Lefftz, professeur agrégé d’EPS, mènera une liste dissidente en mars à Fegersheim – Ici, devant le centre administratif à Strasbourg (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

Autre situation compliquée, celle de Jean-Marie Beutel (PS) à Ostwald, qui arrive en tête au 1er tour, mais dont les trois opposants de la droite et du centre passent la barre des 10%. Une alliance a été entérinée hier soir, après une journée de discussion intense, entre la liste sans étiquette de l’ancienne maire (2001-2008) Danièle Meyer-Traber et celle UDI-UMP menée par Catherine Geiger. Dans le cas d’une triangulaire, le maire sortant conserverait toutes ses chances de l’emporter.

Mais cette triangulaire n’est pas actée, puisque Claude Steinlé aurait quitté hier la table des négociations à droite sans trouver d’accord avec ses concurrentes, mais en glissant qu’il pourrait se retirer pour empêcher la réélection de Jean-Marie Beutel. Fin du suspense ce soir à 18h, délai limite de dépôt des listes de second tour.

Les vice-présidents de la CUS sanctionnés

D’autres vice-présidents de la CUS sortent battus ou largement désavoués de cette bataille du 1er tour. Doris Hahn, à Eckwersheim, est écartée d’une seule voix (403 contre 402 !). Le dossier du GCO, sur lequel la majorité socialiste à la CUS a tourné sa veste en fin de mandat, pourrait lui avoir causé du tort. L’élue, éliminée, ne s’exprimait pas sur cette question hier.

En très mauvaise posture également, Claude Graebling à la Wantzenau, le successeur de Henri Bronner à Vendenheim ou l’équipe de René Lacogne à Fegersheim. Là, les listes anti-ZAC, dont celle de Matthieu Lefftz (relire son interview sur Rue89 Strasbourg) arrivent devant celle soutenue par le maire sortant. Plus favorable à la gauche, la liste soutenue par le maire sortant et vice-président de la CUS Norbert Rheinhardt arrive en tête au 1er tour à Vendenheim.

Les sortants UMP réélus haut la main

La droite fait en revanche carton plein dans les communes de la CUS où elle est sortante, avec des scores très élevés. André Lobstein est réélu à Eckbolsheim (60%), Yves Bur à Lingolsheim (65%), Vincent Debes à Hoenheim (79%), Sébastien Zaegel à Geispolsheim (78%) Georges Schuler à Reichstett (81%), Sophie Rohfritsch à Lampertheim ou Jean-Luc Herzog à Neiderhausbergen (une seule liste), Eddie Erb à Oberschaeffolsheim (69%), etc. Même chose encore à Lipsheim, Blaesheim, Entzheim, Eschau, Souffelweyersheim, Wolfisheim…

Pia Imbs est élue avec 65% des voix à Holtzheim, complet désaveu pour le maire sortant André Stoeffler (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

Rare exception, André Stoeffler, UMP tendance Droite forte, est largement battu par Pia Imbs (sans étiquette) à Holtzheim (relire notre article sur la campagne électorale pas banale dans cette petite commune de l’ouest de la CUS). Avec une forte participation (68%) et un score de 65% en faveur de la challengeuse, un vent de renouvellement a manifestement soufflé sur cette commune, où le maire sortant briguait un 5ème mandat.

Si le PS et les écologistes conservent Strasbourg à l’issue du scrutin de dimanche prochain, la CUS, future Eurométrole, devrait elle aussi rester dans le giron de la gauche. Une élimination conjointe (très hypothétique) de Raphaël Nisand à Schiltigheim et de Jean-Marie Beutel à Ostwald rendrait néanmoins l’équation plus compliquée.


#Eurométropole

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