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Des Crocodiles plus sombres et plus rock mardi à la Laiterie, parce que la fin est proche

Le groupe américain Crocodiles s’apprête à faire rugir les guitares à La Laiterie Club mardi soir. L’occasion de découvrir leur nouvel album Love Is Here (The End Is Near), sorti cette semaine.

Son

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S’ils ont eu pendant très longtemps un groupe homonyme alsacien, c’est bien du groupe américain Crocodiles dont on parle aujourd’hui. Historiquement duo formé par Charlie Rowell et Brandon Welchez, les Californiens ont été rejoints par Carla Sariñana et Carlos Icaza pour sortir un septième album nommé Love Is Here (The End Is Near) (L’amour est là (La fin est proche)), 10 ans après leur tout premier album, Summer Of Hate. Entre cet été-là et la fin qui approche, le groupe a parcouru un peu de chemin.

De la Californie à la France

Géographiquement surtout. Formation à San Diego, premières tournées en Californie, colocation à New York, puis vie à Paris pour l’un (Charlie) et à Mexico pour l’autre (Brandon). Les ambiances, les distances, et surtout les nombreux problèmes personnels rencontrés, n’ont jamais empêché les amis de composer ensemble tout au long de cette dernière décennie, jusqu’à venir signer leur dernier disque sur un label strasbourgeois (Deaf Rock Records).

Mais musicalement, le chemin lui n’a pas été si long. Dès les débuts, Crocodiles célèbre ses influences, avec une esthétique et des guitares inspirées des cultissimes Sonic Youth ou The Jesus And Mary Chain. Un rock garage au début, qui vire au psyché par la suite, et qui a fini par lorgner sur la pop un peu dissonante à coup de synthés planants dans Dreamless, sorti en 2016… Avec Love Is Here (The End Is Near), on en revient aux racines rock et on retrouve le mix garage/psyché que Crocodiles a toujours affectionné.

Album sombre pour situation désespérée

Pourquoi ce retour à l’électrique un peu nerveux ? À cause d’un cocktail rupture amoureuse / climat mondial qui a donné envie au duo de coucher sur le papier leurs états d’âme. Entre l’élection de Trump et la montée des extrêmes droites un peu partout dans le monde, les deux compères, qui se sont rencontrés dans des manifs anti-nazis, n’ont pas eu d’autre choix que d’écrire un disque plus sombre et moins planant, en résonance avec leur désespoir amoureux. Pessimisme vous pensez ? Non. Il n’y a qu’à regarder le titre. L’amour est là. Et tant pis si la fin est proche. Pourvu qu’elle n’arrive pas avant mardi soir.


#concerts

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