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L’État va investir plus en Alsace mais moins à Strasbourg

L’État va s’engager à cofinancer les investissements des collectivités locales alsaciennes à hauteur de 348,8 millions d’euros entre 2015 et 2020. Mais la part pour Strasbourg et la CUS baisse de 70 à 30 millions d’euros.

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Le préfet de Région Alsace, Stéphane Bouillon, est encore dans les ultimes étapes de négociations mais qu’importe, la CUS a décidé de griller la politesse au Conseil régional sur les engagements pris par l’État dans le cadre du contrat de plan État-Région (CPER). En résumé, les différents ministères doivent débourser 348,85 millions d’euros pour accompagner la moitié des investissements des collectivités alsaciennes entre 2015 et 2020. Sur les 12,5 milliards d’euros que l’État prévoit d’engager en France, l’Alsace en prend donc 2,8% soit un peu plus que son poids démographique (2,5%).

Malgré la conjoncture, l’État prévoit de s’engager plus que pour le contrat précédent, qui prévoyait 341,5 millions d’euros et sur sept ans (2007-2013). Ce qui suffit aux élus de la Ville de Strasbourg et de la CUS pour se déclarer « satisfaits » du niveau d’investissement de l’État.

Une baisse de moitié de la part CUS

Pour autant, la CUS n’est concernée que pour une trentaine de millions d’euros dans ce nouveau CPER contre plus de 70 dans le précédent. Une baisse importante de l’investissement de l’État dans la CUS à mettre sur le compte de la fin des extensions du tramway, selon Robert Herrmann le président de la CUS. L’opposition ne manquera pas d’y relever une incapacité de la CUS à à boucler le financement de ses projets, comme le Parc des expositions, car ne figurent dans le CPER que les dossiers ficelés et prêts à être exécutés.

Du coup, le CPER 2015-2020 prévoit d’attribuer :

  • 52,3 millions d’euros (50% État, 25% conseil régional, 25% Ville et CUS) pour l’enseignement supérieur et la recherche dans la CUS : rénover l’IUT Robert Schuman d’Illkirch-Graffenstaden, création d’un pôle de formation de l’ESPE à la Meinau, et le financement de plusieurs projets de recherche, dont un mystérieux centre de calcul mutualisé à l’Université de Strasbourg,
  • 161,5 millions d’euros (50% État, puis une répartition variable entre le conseil régional, le conseil général du Bas-Rhin, la Ville et la CUS) pour les routes, dont la construction d’un mur anti-bruit sur l’A35 dans le secteur de la Montagne-Verte (13 M€), la première tranche de la requalification de l’A35 en boulevard urbain (20 M€) puisque le contournement de Strasbourg devra se reporter sur le GCO,

Innovation de ce contrat, l’intégration d’un volet « transition écologique et énergétique ». L’État prévoit de dépenser 86,04 M€ en Alsace à cette question en six ans, sur la rénovation énergétique des bâtiments, l’appui au développement des énergies renouvelables, etc. Mais contrairement aux engagements précédents, ce montant n’est qu’une déclaration d’intention de l’État et ne correspond pas aux financement de projets bouclés.


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