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Le conseil municipal va vivoter pendant la crise du coronavirus

Pour la première fois depuis le 10 février, le maire Roland Ries a échangé à distance avec les représentants des différents groupes politiques de son conseil municipal. La communication est réduite et limitée au sujet de l’épidémie du coronavirus.

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Les 7 groupes politiques du conseil municipal (4 de la majorité, 3 d’opposition) et les non-inscrits ont été conviés à une réunion téléphonique par le maire de Strasbourg, Roland Ries, ce mercredi 18 mars. Les représentants des groupes et quelques adjoints étaient soient présents au centre administratif, avec 1 mètre de distance, soit au téléphone.

Après des informations sur la situation sanitaire, les élus ont discuté, en présence des services, des mesures que pourrait prendre la Ville de Strasbourg face à l’épidémie du coronavirus. Ils ont aussi pu faire remonter les situations dont ils ont connaissance. La discussion n’a pas donné lieu à des polémiques particulières.

Mise en relation des personnes et aide aux sans-abri

La Ville va notamment proposer des mises en relation entre bénévoles, agents qui ne peuvent télétravailler ou les salariés au chômage technique, avec ceux qui ont des besoins spécifiques (courses, garde d’enfants, etc.). Pour éviter des actes malveillants chez des individus, il a notamment été décidé d’orienter les bénévoles vers les structures qui font remonter leurs besoins actuels. Les associations de solidarité envers les sans-abri sont notamment concernées.

Pendant l’heure et quart qu’a duré cette réunion, il a beaucoup été question des personnes à la rue. Les accueils de jour sont fermés à l’exception d’une plateforme d’accueil. « La bulle », un espace avec des douches pour sans-abri rue Fritz Kiener, est fermée car les trois agents habituels sont tous indisponibles. D’autres fonctionnaire seront redéployés pour rouvrir le lieu. L’objectif va être de « déconcentrer » les personnes, notamment en utilisant les hôtels.

La Ville de Strasbourg va activer un « Plan de continuité ». Parmi les questions en débat, faut-il rouvrir les toilettes publiques ? Cela est perçu comme un « signal » à se déplacer, mais c’est aussi une nécessité pour les personnes à la rue.

La municipalité a donné 1 000 masques de ses réserves à l’Agence régionale de Santé (ARS). Les agents, police municipale comprise, ne les portent pas pour ne pas diminuer les stocks envers les secteurs prioritaires. Les besoins sont de 26 000 masques par jour dans le département, la moitié pour les hôpitaux universitaires de Strasbourg et l’autre pour les autres services de santé, dont les Ehpad. Leur durée de vie est de quelques heures.

Marchés et verbalisation

Les marchés et l’espacement entre les stands a aussi été évoqué. Ceux du samedi en particulier attirent de fortes affluences, notamment à Hautepierre et sous la halle de Neudorf. La police municipale pourrait y réguler les affluences.

Alors que le confinement n’est pas toujours respecté partout, il a été rappelé que les adjoints de quartier peuvent utiliser leur fonction d’officier de police judiciaire.

Une réunion par semaine

Ce mode de fonctionnement d’un conseil municipal « restreint » devrait prévaloir dans les prochaines semaines, même si la communication n’y est pas simple. Une prochaine réunion d’environ une heure est programmée mercredi 25 mars.

Le second tour des élections municipales a été reporté à une date ultérieure, mais devrait en théorie se tenir avant fin juin.


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