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Au conseil municipal, 500 millions d’euros à dépenser dans un climat pesant

Dans le contexte pesant strasbourgeois, le dernier conseil municipal de l’année va traiter du budget pour l’année 2019, soit à peine plus de 500 millions d’euros dans le nouveau cadre du « Pacte financier ». À suivre en direct et avec nos commentaires exceptionnellement dès 9h30.

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Flux fourni par la Ville de Strasbourg / Commentaires par JFG pour Rue89 Strasbourg


Difficile de reprendre les affaires courantes moins d’une semaine après les crimes commis dans le centre de Strasbourg. Ce climat pesant devrait inciter à un peu de retenue sur les bancs de l’assemblée. Le conseil municipal va pourtant étudier dès 9h30 l’une des délibérations les plus importantes avec le budget pour l’année 2019. Il s’agit de la dernière année pleine du maire Roland Ries (PS), qui ne se représentera pas en 2020.

Les indicateurs au vert, ou presque

Après les efforts des premières années (hausses des taux d’impôts en 2015 et 2016), les dernières d’un mandat sont celles des dépenses de fin de projets et de la stabilité des impôts locaux. Ainsi « tous les voyants sont au vert », se réjouit Roland Ries. Et pour cause, les investissements planifiés repartent à la hausse plus (115 millions d’euros après des années à 100), la dette baisse et les impôts sont stables. Les économies sont notamment faîtes sur le personnel (200,2 millions, après un maximum à 201,6 en 2017) grâce au non-remplacement d’agents.

Justement, cette question des effectifs de la collectivité revient avec insistance dans les débats. Après les premières coupes depuis 2014, les suivantes sont plus périlleuses. Et même au sein de la majorité, certains élus le ressentent dans leurs équipes, rarement au complet notamment par le jeu des longs délais de renouvellements de postes.

Pour 2019, Strasbourg table sur un budget de 500,1 million d’euros à savoir 384,7 pour le fonctionnement (le personnel, mais aussi les dépenses courantes de gestion, le travail avec les associations) et 115,4 pour les investissements, c’est-à-dire les travaux. Avec le pacte financier controversé adopté en juin, les dépenses de fonctionnement ne doivent pas augmenter de plus de 1,2%, sous peine de sanctions financières.

« Pile » à 1,2%

Et cela tombe bien, le montant inscrit pour 2019 correspond « pile » à 1,2% de plus que les projections pour les dépenses en 2018 (dont le montant exact sera connu vers le mois d’avril). Chaque dépense supplémentaire (de fonctionnement) en cours d’année lors des décisions modificatives devra être compensée par une économie équivalente. À moins que la Ville arrive à convaincre la Préfecture de « détourer » certaines actions du calcul d’une année sur l’autre.

« J’ai bon espoir que la pression mise par toutes les collectivités sur l’État sur ce point soit efficace », estime pour sa part Roland Ries. Les élus espèrent notamment que les dépenses « volontaires » concernant l’accueil de sans-abris ou la Santé (notamment le Sport sur ordonnance) soient enlevées. « On y arrive même sans que ce soit enlevé, mais symboliquement et politiquement on aimerait que ça le soit », abonde l’adjoint Alexandre Feltz (hors groupe après avoir quitté La Coopérative). « Le problème, c’est est-ce que l’on va continuer à répondre à des appels à projet nationaux ou européens (qui amènent des fonds supplémentaires de la part ceux qui lancent ces appels ndlr) », s’interroge l’adjoint au maire aux Finances Serge Oehler, qui fait part d’une réunion encourageante à ce sujet fin novembre à la Préfecture du Bas-Rhin.

La municipalité s’apprête à acter ses dépenses pour 2019 (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Le BHNS G revient

Autre délibération qui devrait amener des débats, celle du prolongement du bus à haut niveau de service (BHNS) G vers la place de l’Étoile. Alors qu’un tracé avait été acté par le public en juin, la délibération avait été retirée en octobre lorsque l’adjointe en charge de la nature en ville Christel Kohler (LREM) avait appris qu’elle impliquait la coupe de 190 arbres, dans un contexte de déboisements intenses pour permettre le Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg. Plusieurs groupes de la majorité tente de se piéger mutuellement sur ce dossier qui prend du retard.

La solution nouvelle permet de limiter les coupes (137 « seulement ») et d’en replanter 120 (contre 80 initialement) sur site, en sus d’autres à l’occasion de la rénovation du quartier Laiterie. Ce choix implique une trentaine de places de stationnement en moins, qui devraient être trouvées du côté de parkings de bailleurs sociaux rue de Rothau ou au parking Petite France. Autre idée qui a émergé au sein du groupe de travail de trois élus, créer un parc sur l’actuel parking de la caserne Marcot qui appartient à l’État, au pied du pont Pasteur et face à l’Ill.


#Conseil municipal

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