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Au conseil municipal, boucler des dossiers laborieux du mandat

Le conseil municipal de ce lundi 29 avril va tenter de clore quelques dossiers difficiles du mandat, comme la place des Halles, le foyer Saint-Louis ou le Lieu d’Europe. De bonnes opportunités pour l’opposition. À suivre en direct et avec nos commentaires à partir de 15h.

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Flux fourni par la Ville de Strasbourg / Commentaires par JFG pour Rue89 Strasbourg


À moins d’un an des prochaines élections, le conseil municipal de ce lundi 29 avril va traiter de quelques gros dossiers qui ont peu évolué lors du mandat, et donc propices aux critiques de l’opposition (ou de quelques divergences au sein de la majorité).

Le plus gros chantier est sûrement celui de la place des Halles. L’objectif est de déménager sa gare routière et « l’éclater » en trois points : boulevrard de Metz à côté de la gare, Rotonde à Cronenbourg et place de l’Étoile (où les compagnies privées telles Euroline, Flixbus, OuiBus à destination des autres régions et pays sont déjà implantés). En septembre 2018, Fabienne Keller (Agir) critiquait cet éloignement annoncé qui rend selon elle les autocars interurbains de la Région moins pertinents, en éloignant leur point d’arrivée du cœur de la ville.

À la place du parking, le petit square de la place serait agrandi en grand parc, dont l’ensoleillement risque d’être un peu bouché par les tours du centre commercial au sud et l’immeuble à l’ouest. Une petite partie de l’espace, collé au centre commercial, fait l’objet d’un appel à projet, ouvert aux équipements de loisirs. Le cinéma Vox devrait être candidat, mais tout type d’activités (trampoline, escalade, jeux vidéos, etc.) peuvent candidater, il n’est pas possible de limiter l’appel aux cinémas. Boulevard Sébastopol, le tunnel bloqué serait aussi recouvert.

Vu l’emplacement, le parc serait peu ensoleillé. A gauche, le tunnel condamné qui serait comblé pour retrouver une voie de circulation. (photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Le retour du Foyer Saint-Louis

Les 65 élus vont aussi aborder l’épineux dossier du Foyer Saint-Louis à la Robertsau, une source d’ennuis pour le maire depuis une demi-douzaine d’années (lire cet article dès 2013). Rappelons qu’il s’agit d’un projet de vente du Conseil de fabrique, l’assemblée qui gère les biens de l’Église catholique. Un collectif souhaitait que la Ville profite du dossier pour donner un peu de vie au cœur de ce quartier. Avec le temps, les fins de non-recevoir successives ont envenimé la situation, jusqu’au sein de la majorité. Un premier projet immobilier avait été adopté par une faible majorité d’une trentaine de voix, beaucoup d’élus s’étant abstenus ou ayant quitté la salle. Sous la pression citoyenne, le projet avait été retiré par le promoteur à l’été 2017, officiellement en raison des recours. Plusieurs adjoints avaient salué cette remise à plat.

La municipalité pense avoir trouvé un point d’équilibre. Elle donne un avis favorable à plusieurs ventes et achète l’un des espaces pour y regrouper la mairie de quartier, la direction de proximité et une salle communale de réunion. Le nouveau projet prévoit quelques logements en moins (20 contre 38 auparavant) et la non-destruction du foyer, qui sera finalement rénové grâce à l’argent des ventes et toujours géré par la paroisse. Avec ces trois transactions, le Conseil de fabrique va recevoir 1,5 million d’euros et non 2,5 avec le projet d’Icade. Reste à savoir comment le conseil municipal se positionnera cette fois-ci, alors que le collectif salue quelques avancées sans se satisfaire de cette sortie, sur fond de fin de dialogue avec la municipalité actuelle.

Le Lieu d’Europe en embuscade

Autre serpent de mer, lié à la Robertsau, le Lieu d’Europe. Il s’agit de voter le projet d’extension, en réhabilitant un deuxième bâtiment dans le parc. Le principe d’un endroit de promotion des institutions (le Parlement à 28 pays, mais aussi le Conseil de l’Europe à 47 et sa Cour des droits de l’Homme) fait consensus, mais l’installer dans la villa du Kaysersguet a souvent été critiqué car trop petit et éloigné des institutions. Le Parlement a d’ailleurs ouvert son propre Parlementarium, comme à Bruxelles mais plus modeste. Parmi ses propositions de campagne, le candidat Jean-Philippe Maurer (LR) a d’ailleurs proposé… un lieu dédié à l’Europe, comme si celui-ci n’existait pas. Néanmoins, le Département et la Région où la droite gouverne ayant participé au financement (3,8 millions d’euros) via le contrat triennal, la critique ne sera pas si facile pour les élus qui siègent dans ces assemblées.

Pour l’adjointe aux relations internationales et candidate en 29ème place sur la liste « En Marche » aux élections européennes, Nawel Rafik-Elmrini (LREM), le lieu n’a pas pu accueillir d’événements car « victime de son succès ». Le lieu de convivialité « qui n’a jamais fonctionné » va devenir un lieu de réunion de 50 places. Le bâtiment actuel est surtout fréquenté par des groupes scolaires (40%). Ajouter des espaces suffira-t-il à enclencher une dynamique populaire ?

Manufacture et interpellations

Moins polémique, un autre grand projet du mandat est à l’ordre du jour, la reconversion de la Manufacture des Tabacs (voir nos articles). Il s’agit simplement de racheter (pour 900 000 euros) quelques mètres-carrés à la société d’aménagement de la municipalité (la Sers), propriétaire, pour décider de quelques aménagements de la cour intérieure, qui redeviendrait un espace public et accessible à tous.

En fin de conseil, les interpellations de Jean-Philippe Vetter et Thierry Roos concernent respectivement la mendicité dite agressive (elle n’avait pu être lue à la séance précédente) et le stationnement « pour tous ».


#Conseil municipal

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