Concerts : Colt Silvers et 1984, les fines lames de DeafRock sur la scène de la Laiterie

La galaxie DeafRock réunit cinq groupes tous très complémentaires dans le catalogue de ce label qui aime le rock et ses dérivés : Plus Guest, Electric Suicide Club, La Mort de Darius et, donc, Colt Silvers et 1984.

Avec un grand nombre de concerts déjà assurés, des tournées qui les ont menés bien loin, jusqu’aux scènes de certains grands raouts estivaux et festivals branchés à l’affluence massive et, surtout, avec des critiques accueillantes et positives, Colt Silvers et 1984 sont assurément les plus fines lames et têtes de pont de DeafRock.

Après un premier essai très remarqué en 2009, Night of the Living Robots, teinté de rétro-kitsch dans son électro-rock déjanté et synthétique clairement inspiré de l’univers des jeux vidéo, Colt Silvers revient avec un deuxième album qui s’est fait attendre.

Initialement espérée fin 2012, la sortie de Red Panda interviendra au printemps. Et que la dégustation de ces quatorze morceaux fut bonne, dans la veine euphorisante et électrisante d’un rock électronique esthétique et soigné, très marqué par des synthés et des nappes planantes ancrées dans les années 80.

Quatre mois de studio

Le groupe a travaillé en studio durant quatre mois, il s’est aussi adjoint l’expérience et le talent de plusieurs collaborateurs pour affirmer et affiner son identité sonore : Etienne Nicolini des frères de label 1984, Mathieu & Rémi Getliffe de Shineski, Lelio Hercay & Maïlee Klamphosri des enfants choristes, Christophe Rieger de la Fanfare En Pétard et Cédric Munsch de Tribuman.

Red Panda constituera donc l’essentiel du set des Colt Silvers, avec ces mélodies dansantes et galvanisantes telles celles de Hide and Seek, Silver Horses et Werewolves, assurément des morceaux-phares de ce nouvel album. Un seul titre est, pour l’heure, disponible à l’écoute et en clip, réalisé avec la collaboration, entre autres, de Citeezen et La Cité de la Prod :

1984, un rock abrasif et brut

Place ensuite à la tête d’affiche de la soirée. 1984 crachera son rock abrasif et brut de décoffrage qu’il a déjà bien pu travailler sur scène lors de tournées qui menèrent le détonant trio en Allemagne, outre-Manche et jusqu’en Chine ainsi qu’en première partie des Anglais de Blood Red Shoes. C’est d’ailleurs ce tandem de Brighton, Steven Ansell et Laura-Mary Carter, qui a permis l’enregistrement dans son studio d’Influenza, le nouvel opus du trio strasbourgeois, déjà disponible en numérique et qui sera vendu en physique à l’issue de la release party de ce jeudi.

Voici le premier single, Influenza, issu de l’album éponyme :

A l’écoute, Influenza a tous les symptômes d’une grippe carabinée, teintée d’un rock en roue libre qui rappelle fortement The Strokes et le chant de Julian Casablancas. Reste encore à souffrir de courbatures pour se savoir pleinement contaminé. L’épidémie 1984, en tout cas, guette une bonne partie de l’Europe – voire bien plus loin – avec quelques premières dates confirmées en Allemagne (Hambourg, Dresde, Berlin) et en Croatie (Zagreb) jusqu’à la fin du mois de mars.