Ils n’ont pas 25 ans et les titres de leurs trois albums publiés depuis 2005 parlent pour eux : Young For Eternity
Il faut le reconnaître : l’écriture n’a jamais été le fort du chanteur-guitariste Billy Lunn et, si la redite passe encore entre un premier essai et l’opus numéro 2 dit « de la confirmation », on accepte bien difficilement la faiblesse criante d’inspiration sur une troisième production. En somme, les textes tombent dans la critique basique et simpliste de la célébrité, de l’argent, des excès – il paraît que c’est pas bien ! – ou frisent la niaiserie béate et bubblegum des amours adolescentes contées par des pré-pubères. Est-ce seulement là un motif de reniement ? Assurément non puisque les Beatles eux-mêmes ne brillaient pas par la finesse ni la subtilité de leurs écrits très « premier degré » au début de leur carrière…
Oubliez les paroles, The Subways, c’est dans le rythme que ça se passe
Non, la vraie force des Subways, c’est leur rock crasse et salopé, des mélodies qui frappent et tapent sans discernement pour faire bouger une salle deux heures durant. C’était la recette de ces trois ados sauvages d’une banlieue huppée du nord de Londres lorsque, au début des années 2000, ils ont concocté eux-mêmes et à la maison les tous premiers titres de ce qui donnera naissance quelques mois plus tard à Young for Eternity.
Billy Lunn chante et joue de la guitare électrique, son frère Josh tient la batterie et Charlotte Cooper abandonne ses poupées pour rejoindre ce tandem graveleux à la basse et aux claviers, s’imposant progressivement comme la deuxième voix – d’abord fluette et timide, puis affirmée et quasi-garce – de ce power trio sexy qui déménage.
Leur premier titre, At 1 AM
At 1am
Les scènes s’enchaînent, tournées européenne puis internationale, des premières parties de renom – Oasis, Foo Fighters, Stereophonics, Eagles of Death Metal – et des singles qui s’imposent dans les charts britanniques et aussi outre-Atlantique : Oh Yeah
Oh Yeah !
Rock & Roll Queen
All or Nothing, en 2008, confirme cet esprit frondeur redoutable en live, avec les grosses guitares de Girls & Boys, premier single explosif de la nouvelle livraison des Subways. Avant, à l’automne 2011, dans la droite ligne de l’efficacité musicale du groupe, l’album Money and Celebrity, dont ressortent les puissants et dansants It’s a party (aux accents très « gossipiens ») et We don’t need Money to have a good Time, banalement remuant, comme peuvent l’être tant de slogans de groupes à guitare des années 2000 tels Bloc Party, The White Stripes, The Strokes… Mais qu’à cela ne tienne puisque c’est la scène qui les a tous révélés et renforce encore une réputation et un talent qui ne sont plus à prouver !
Girls & Boys
It’s a Party
We don’t need Money to have a good Time
A voir jeudi 23 février à partir de 20h à la Laiterie à Strasbourg. Première partie : LadyLike Dragons.
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