Son spectacle s’intitule Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, et elle y travaillera encore de lundi à jeudi avant d’en offrir la primeur au public schilikois du Cheval Blanc vendredi 1er et samedi 2 mars. Agrémentées de vidéos inédites, de projections ainsi que de lumières et décors signés Michel Druez, les créations sonores de Christine Ott mettront une nouvelle fois à l’honneur ces ondes Martenot qu’elle chérit tant et défend avec ardeur dans le monde ainsi que dans sa classe dédiée du conservatoire de Strasbourg depuis 1997.
Ondiste connue et reconnue, Christine Ott fait partie de cette confrérie quasi-confidentielle de joueurs de cet instrument électronique du début du XXè siècle élaboré par Maurice Martenot. Ses spécialistes actuels les plus illustres se nomment Claude-Samuel Lévine, Jonny Greenwood (du groupe Radiohead), Jean-Philippe Dartois ou encore Matthew Bellamy (le leader de Muse). Et dans ce tableau d’honneur des ondistes contemporains, l’Alsace est doublement représentée avec le Colmarien Thomas Bloch, collaborateur de nombreuses pointures musicales internationales et françaises (Marianne Faithfull, Tom Waits, Vanessa Paradis, Gorillaz, Yaël Naïm, Zazie, etc).
Christine Ott est partout
Christine Ott, elle aussi, a développé au fil des ans de précieuses et enrichissantes complicités avec Radiohead et Jonny Greenwood, Tindersticks,Yann Tiersen, Syd Matters, Dominique A, Noir Désir, Loïc Lantoine, Les Têtes Raides… signant aussi plusieurs collaborations et participations à des bandes-originales de films, notamment Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) de Jean-Pierre Jeunet, avec Yann Tiersen, Swing (2002) de Tony Gatlif, 35 Rhums (2009) de Claire Denis ou encore La Fin du Silence (2011) de Roland Edzard, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs du festival du film de Cannes il y a deux ans (la musique originale avait été composée et improvisée avec son quartette composé de Marc Sens, Anil Eraslan et Éric Groleau).
Voici un extrait de concert mariant les ondes Martenot de Christine Ott et le violoncelle d’Anil Eraslan :
Christine Ott a avant tout suivi une formation musicale classique, à Strasbourg et Paris avant de participer à de nombreux festivals et jouer au sein d’orchestres classiques en Allemagne (l’orchestre de la radio de Cologne), en Italie (à l’opéra de Palerme, au festival de Menotti à Spoleto), en Hongrie (festival de musique électronique de Budapest).
Christine Ott interprète les oeuvres majeures du répertoire des ondes Martenot : Les trois petites liturgies de la Présence divine de Messiaen, Jeanne au Bûcher d’Arthur Honegger, Les Adieux de Marcel Landowski, Ecuatorial d’Edgard Varèse mais aussi des compositions plus récentes comme Smear, de Jonny Greenwood, jouée à Oslo puis au festival Présence de Radio France.
En 2009, Christine Ott avait aussi choisi de se consacrer intégralement à sa propre musique, à ses compositions personnelles avec la publication de son premier album, Solitude Nomade. Extrait, lors d’une carte blanche filmée en live en 2010 au théâtre de Neuilly :
Parmi les nombreux autres projets de Christine Ott, il y a cet amour des images, cette envie de marier images et composition musicale. Sa nouvelle création Vingt-quatre heures de la vie d’une femme en sera une fois encore l’occasion. Mais l’association la plus marquante de ces deux amours, ce fut lors du ciné-concert qu’elle donna le 20 avril 2012, sur le film muet Tabou (1931) de Murnau :
Y aller
Christine Ott, en spectacle de création Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, vendredi 1er et samedi 2 mars à 20h30, au Cheval Blanc de Schiltigheim, 25 rue Principale. Tarif : de 5,50 euros à 19 euros.
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