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Concert : Grand-messe punk avec Bad Religion

Les légendaires Californiens débarquent le 24 juin à la Laiterie dans le cadre de leur « True North Tour » pour un concert en guise de best-of qui promet déjà d’être mythique. L’occasion de revenir sur les 34 années de carrière de Greg Graffin, Brett Gurewitz et consorts.

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Bad Religion (DR)

En 1966, John Lennon lançait une bombe pour les puritains de l’époque : « les Beatles sont plus populaires que Jésus ». Et bien si le plus subversif des « quatre garçons dans le vent » osait la comparaison religieuse, de nombreux puristes osèrent et osent encore le parallèle entre un solide monument du punk et le tandem le plus prolifique de l’histoire de la pop, Bad Religion. Greg Graffin et Brett Gurewitz, pour beaucoup, sont les Lennon/McCartney du punk, bons, inventifs, complices et efficaces comme le furent les deux gars du Merseyside.

Car les deux Californiens vivent une histoire commune depuis leur prime adolescence, depuis leurs 15 et 17 ans lorsque, en 1979, ils montèrent Bad Religion avec Jay Bentley et Jay Ziskrout autour de quelques concerts avant de publier leur premier disque, How Could Hell Be Any Worse ? en 1982. Un manifeste punk bien comme il fallait, pile dans l’air du temps, incisif et tapageur en une demi-heure et quatorze morceaux très bien perçus par le public, notamment cette petite bombe, We’re Only Gonna Die :

Dans le même style, Fuck Armageddon… This is Hell est l’autre pépite de l’album, figurant toujours avec We’re Only Gonna Die dans les setlists du groupe en tournée. Outre les quelques séparations, départs et divers rebondissements dans l’histoire du groupe, intéressons-nous plutôt à la stricte production musicale de Bad Religion.

Et, notamment, à ce morceau qui reste certainement l’un des plus connus et plus grand public du groupe, 21st Century Digital Boy, paru en 1990 sur l’album Against The Grain avant de devenir un vrai classique lors de l’enregistrement d’une nouvelle version du titre quatre années plus tard sur le disque Stranger Than Fiction :

Stranger Than Fiction, en 1994, correspond à la véritable éclosion mondiale de Bad Religion et aussi à sa période la plus commerciale – un an après le classique Recipe for Hate, un album avec un titre-phare explosif, American Jesus –, portée également par cet immense single, Infected, à l’époque où des groupes concurrents, comme The Offspring, Green Day, NOFX ou Rancid sortaient respectivement Smash, Dookie, Punk in Drublic et Let’s Go et remportaient le même succès international.

Une période faste dans laquelle s’inscrit donc Infected avec un invité de marque dans ce clip haut en couleurs, une star de série américaine sur le retour, Erik Estrada, l’un des deux motards beaux gosses de CHiPs :

Rien de particulièrement prégnant ou marquant ensuite dans l’avancée de Bad Religion qui surfa durant une bonne douzaine d’années sur la vague d’un succès reconnu et du très bon accueil par ses fans, en concert, des vieux morceaux de bravoure du groupe. De rééditions en tournées, de séparations en conflits avec les labels, Bad Religion en arrive à ses trente ans de carrière en 2009 et annonce un futur album tout en travaillant à une tournée spéciale. 30 jours de concerts aux Etats-Unis, en mars et avril 2010, des sets de 30 morceaux par soir, avant la publication de l’album 30 Years Live puis des dates en Europe et la sortie du 15è album studio de Bad Religion, The Dissent Man.

Fin 2012, les Californiens ont réalisé leur dernier disque en date, True North, marquant un retour à leur esprit originel avec ce single au titre éloquent, Fuck You. En somme, quoi de plus punk, non ?

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