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Au Mudd Club, le funk incendiaire des Mighty Mocambos

Ils sont réputés pour mettre le feu partout où ils passent. The Mighty Mocambos remplissent traditionnellement les salles chez eux, en Allemagne et, proximité germanique oblige, leur tournée les conduit en Alsace pour l’une de leurs rares dates françaises. Les neuf Allemands orfèvres d’un funk bien rock voire heavy jouent le mercredi 20 novembre au Mudd Club à Strasbourg.

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The Mighty Mocambos, en concert au Mudd Club le mercredi 20 novembre (Doc. remis)

C’est l’un des groupes phares de la scène funk allemande. Et certainement l’un des plus dynamiques du moment. The Mighty Mocambos gravitent dans l’univers coloré des années fastes d’une musique cuivrée, chaleureuse, festive, sensuelle et sexuelle. Mis à part l’imposante toison afro, les neuf Hambourgeois adoptent et préservent les codes de ces seventies où le satin rivalisait avec la soie, où cols pelle à tarte et pattes d’éph’ étaient du meilleur goût à la manière des afiocionados de Soul Train – et de la Soul Train Line –, le rendez-vous mythique du non moins légendaire Don Cornelius.

The Mighty Mocambos incarnent une certaine vision de la classe combinée à une solide maîtrise musicale fortement imprégnée de cette soul funky immédiatement dansante. On ne compte plus les EP’s ni les 45 tours qu’ils ont déjà publiés – tant sur des micro-labels allemands ou étrangers qu’au sein-même de leur propre écurie Mocambo Records – mais The Mighty Mocambos se sont surtout fait remarquer pour leur tout premier long format sorti en 2009 et sur lequel ils endossent le rôle d’un backing band de luxe pour une diva funk en devenir, la Londonienne Gizelle Smith.

L’album s’intitule fort sobrement Gizelle Smith & The Mighty Mocambos, porté par ce single incandescent qui marie à merveille l’identité vocale de la belle panthère britannique à la voix rippée au jeu énergique, groovy et puissant de nos neuf Allemands :

Avec Working Woman, succès garanti en clubs et aussi auprès des DJ’s et producteurs qui comptent. Gizelle Smith mérite bien son surnom de Golden Girl of Funk tout comme The Mighty Mocambos gagnent leurs lettres de noblesse et se font, eux aussi, progressivement remarquer, notamment par le DJ Kenny Dope, grand nom de la house new-yorkaise et moitié de l’une des formations incontournables du genre, Masters At Work.

Soutenus par les piliers du hip hop new-yorkais

Voilà qui mène les Mocambos dans les sphères de producteurs hip-hop américains tels Afrika Islam, connu pour sa réalisation des deux premiers disques d’Ice-T, et Afrika Bambaataa, certainement l’un des piliers les plus solides de la culture hip-hop new-yorkaise. D’ailleurs, Afrika Bambaataa fait partie des featurings de choix du second et dernier album en date des Mighty Mocambos, The Future ,is Here, sorti il y a déjà deux ans, en novembre 2011 :

Afrika Bambaataa est aussi crédité sur un autre morceau, Battle, dans une tonalité funk plus lourde et presque rock. The Future is Here compte douze morceaux et l’un d’eux, Physique, interprété en français, met justement à l’honneur la Française Caroline Lacaze, expatriée en Allemagne depuis plusieurs années et dont le premier album, En Route, est sorti au printemps dernier chez Mocambo Records.

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