Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Contre le « choc des savoirs », les parents de Koenigshoffen appellent à un collège mort

Mercredi 13 mars, l’association des parents et des enfants de Strasbourg et de l’Eurométropole (APEStE) se mobilise contre une réforme de l’éducation nationale qui prévoit de mettre en place des groupes de niveaux. Devant le collège Jacques Twinger, dans le quartier de Koenigshoffen, les parents d’élèves appellent à une demie-journée « collège mort » de 8h à midi.

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Jeudi 1er février, des professeurs ont manifesté contre la réforme du « choc des savoirs ».

Placé en Réseau d’éducation prioritaire (REP), le collège Jacques Twinger, à Koenigshoffen, est « particulièrement sensible à la réforme de niveaux », estime Brahim Maameri, responsable des parents d’élèves du collège et membre de l’association des parents et des enfants de Strasbourg et de l’Eurométropole (APEStE). Mercredi 13 mars, le collectif organise une manifestation « collège mort » devant cet établissement de l’ouest de Strasbourg, de 8h à midi.

« J’appelle tous les élèves et les parents d’élèves à venir nous rejoindre. En particulier ceux dont les enfants sont scolarisés à l’école élémentaire des Romains, juste en face. Ceux en CM2 connaîtront ce problème à la rentrée prochaine », insiste Brahim Maameri :

« Il n’y a pas une grande mixité des publics ici. Les élèves les moins bien lotis vont se retrouver dans des classes difficiles et les inégalités vont s’accroître. »

Après la manifestation, parents d’élèves et professeurs se retrouveront dans une salle mise à disposition par la direction. Damien Fremont, élu EE-LV à la Collectivité européenne d’Alsace, dont dépend la gestion des collèges, sera également présent lors des discussions.

« Continuer à mettre la pression »

« Je ne pense pas que ça sera suffisant, mais on ne sait jamais. Notre objectif est de nous regrouper pour faire des constats et continuer à mettre la pression », appuie Brahim Maameri. En février 2024, des professeurs de l’établissement avaient fait grève contre la même réforme.

Début décembre 2023, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, a effectué plusieurs annonces dans le cadre du «choc des savoirs», un ensemble de réformes destinées à redresser le niveau des élèves suite aux mauvais résultats de la France dans la dernière enquête internationale Pisa.

Parmi elles, la création de groupes de niveaux à partir de septembre 2024, en classe de sixième et de cinquième, pour le français et les mathématiques. Les élèves seraient divisés en trois groupes à effectifs réduits, selon leurs niveau – à besoins, faible à moyen, satisfaisant et au-delà. De tels groupes sont annoncés pour les classes de quatrième et de troisième, à partir de septembre 2025.


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