« Je veux être maire de Strasbourg. » Au premier étage du Foyer étudiant catholique (FEC) dans la matinée du vendredi 10 janvier, Chantal Cutajar a officialisé qu’elle allait mener une liste appelée « Citoyens engagés » aux élections municipales à Strasbourg.
Dans son discours de candidature, celle qui est encore adjointe au maire en charge de la Démocratie locale a insisté sur la « justice sociale et la réduction des inégalités », la « fraternité face à l’intolérance », le « contrôle citoyen des promesses politiques » et la nécessité d’une « mutation écologique » face à un « risque d’effondrement. »
Pas encore de programme, « une vision »
Les propositions concrètes et la liste complète des candidats viendront plus tard. C’est « une vision construite avec l’ensemble des colistiers » qui a été présentée par cette juriste de formation. Une seule proposition a été énoncée, dans le domaine de la démocratie locale :
« Je propose la création d’une chambre de la participation citoyenne qui s’inscrit dans le prolongement du conseil de la participation citoyenne, que nous avons mis en place dans le cadre de ma délégation. Ce sera le lieu de la “coconstruction” des politiques publiques qui engagent l’avenir de nos citoyens. »
Cette candidature « ni de droite, ni de gauche, » selon elle, se veut celle « des citoyens engagés. » Éphémère adjointe de la majorité de droite en 2002, Chantal Cutajar figurait sur une liste Modem en 2008 avant de rejoindre la liste PS de Roland Ries en 2014. Aujourd’hui, elle refuse toute étiquette politique et souhaite avant tout « poursuivre le renouveau du modèle de la démocratie locale. »
La participation citoyenne, comme un mantra
Une cinquantaine de personnes ont assisté au discours de Chantal Cutajar. Les mots « citoyen » et « participation » sont revenus dans toute les bouches. Comme Olive, aide-soignante et habitante du quartier de Neudorf, qui évoque le budget participatif mis en place en 2019.
Un peu plus loin, un groupe de quatre hommes discutent après le discours de la candidate. Nourdine dit apprécier cette femme politique qui « casse les codes. » À quelle mesure fait-il référence ? Le jeune homme hésite. Son voisin Patrick, patron de la librairie Broglie, lui vient en aide : « Je ne pense pas qu’il y a une mesure en particulier, c’est l’ensemble de son action. »
Près de la sortie, un homme élégant en manteau brun, chemise blanche et écharpe noire, est venu « par curiosité ». Interrogé sur le discours de Chantal Cutajar, il se montre un brin perplexe : « Ça me paraît un peu utopique tout ça. Moi je suis plus terre à terre. »
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