Dans un communiqué, la société propriétaire des locaux abritant le Café Brant indique avoir trouvé un accord avec un repreneur. Il s’agit du groupe Trasco de Jean-Noël Dron, restaurateur bien connu à Strasbourg (Maison Kammerzell, Brasserie Flo, L’Alsace à Table, le restaurant de la Bourse…).
Le repreneur va reprendre le nom et le concept du café Brant. Le décor Art Nouveau sera réutilisé, ainsi que les meubles si Franck Meunier, autre restaurateur strasbourgeois et qui s’en était porté acquéreur, accepte de les revendre. Le groupe Trasco prendra en charge les « nécessaires travaux de remise aux normes, de sécurité, d’accessibilité et les nouvelles obligations qu’induiront la très probable et prochaine inscription de différents éléments du café Brant », selon le communiqué.
Les travaux débuteront « dès l’acceptation du permis de construire » pour une ouverture de la nouvelle brasserie prévue au courant du 2ème trimestre 2014.
Menaces depuis mars 2012
En mars 2012, quand Rue89 Strasbourg avait révélé que le célèbre café pourrait fermer, la nouvelle avait provoqué un vif émoi. Ce lieu, emblématique de Strasbourg et disposant d’un emplacement de choix, ensoleillé et proche de l’université, est apprécié par de nombreux Strasbourgeois même s’ils n’y sont pas forcément fidèles. Aussi célèbre que sa décoration et ses piliers dorés, l’accueil parfois glacial du Café Brant n’était pas du goût de tout le monde.
Pendant l’été 2013, une mobilisation citoyenne avait été conduite via une page Facebook par Axelle Benamran, page qui a atteint plus de 3 200 membres. Cette dernière était parvenue à proposer trois repreneurs au propriétaire des murs, une SCI gérée par l’architecte Nicolas Berst. Premier-adjoint au maire et en charge du centre-ville, Robert Herrmann s’est également impliqué pour que ces locaux ne soient pas dévolus à une énième agence bancaire ou à un magasin de prêt-à-porter, même s’il s’agissait d’une affaire privée.
Au vu de l’émoi et de la mobilisation, Nicolas Berst s’est finalement laissé convaincre que le Café Brant aurait une deuxième vie. Reste la question des horaires tardifs et des nuisances nocturnes, jugés incompatibles avec le standing des appartements rénovés dans les étages… Elle n’est pas encore résolue.
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