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Après le bombardement d’un camp de déplacés, deux manifestations pour Gaza

Vendredi 31 mai, le Collectif Palestine 67 organise une manifestation à 17h30 au départ de la place Dauphine, en face du centre commercial Rivétoile. Samedi 1er juin, le collectif Strasbourg Palestine organise une autre manifestation à 14h.

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Des manifestations en soutien à la Palestine ont lieu toutes les semaines depuis octobre à Strasbourg.

Les revendications sont constantes sur les tracts du Collectif Palestine 67, qui appelle à une nouvelle mobilisation vendredi 31 mai à 17h30 au départ de la place Dauphine, devant le centre commercial Rivétoile. Samedi 1er juin, le collectif Strasbourg Palestine organise une seconde marche à 14h au départ de la place Kléber.

Depuis octobre 2023, presque toutes les semaines, des Strasbourgeois solidaires du peuple palestinien manifestent pour un cessez-le-feu à Gaza, l’arrêt de la vente d’armes à l’État d’Israël et des sanctions à son encontre. Car depuis le début de l’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne, selon l’Unicef, plus de 35 800 personnes ont été tuées et 80 000 blessées, dans la bande de Gaza.

Le gouvernement d’extrême droite israélien justifie ses actions militaires en invoquant une riposte aux massacres du Hamas le même jour. Mais les images en provenance de Gaza, où plus de 103 journalistes ont été tués, ont suscité des revendications de cessez-le-feu à Strasbourg (voir notre reportage avec les étudiants) comme dans le monde entier.

Des déplacés bombardés

Surtout, l’État d’Israël a été sommé de tout mettre en œuvre pour prévenir le risque de génocide de la population Gazaouie. La Cour internationale de justice (CIJ), organe judiciaire des Nations Unies, a réaffirmé le 24 mai pour la troisième fois qu’Israël devait assurer que l’aide humanitaire soit acheminée, notamment via un couloir humanitaire à travers Rafah, à la frontière avec l’Égypte. Malgré les ordonnances, l’armée y bloque le passage et un camp de déplacés a été attaqué par les airs le 26 mai ce qui a causé des dizaines de morts. Pour ordonner les mesures conservatoires à Israël, la CIJ s’appuie sur la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, que l’État hébreux a ratifié le 9 mars 1950.

Le 20 mai, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a demandé cinq mandats d’arrêt (comme il l’avait fait pour Vladimir Poutine en mars 2023), à l’encontre du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, de son ministre des armées et de trois dirigeants du Hamas. Il entend ainsi engager leur responsabilité pénale sur des faits qu’il considère constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Une motion du conseil municipal

Il qualifie les combats de « conflit armé international » et de « conflit armé non-international », deux notions entourées par le droit humanitaire (conventions de Genève, 1949) et le droit de la guerre (conventions de La Haye, 1907), qui disposent notamment qu’en principe, les civils ne peuvent jamais être la cible de l’armée. Contrairement à la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale examine la responsabilité des individus et non des États au nom desquels ils agissent. Elle a été fondée par le statut de Rome en 1998.

À Strasbourg, les massacres en Palestine ont suscité le vote d’une motion demandant notamment la reconnaissance de l’État palestinien au conseil municipal du 23 mai. Cette dernière dénonce également l’antisémitisme grandissant. La maire de Strasbourg n’a cependant pas mis fin au jumelage avec la ville israélienne de Ramat Gan.


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