Les blockbusters à découvrir
Alors voici mon top des meilleurs divertissements de l’été, voici les films à découvrir pour ces dernières semaines. Je citerais d’abord World War Z, pour les petits frissons très grand public qu’il propose mais qui s’avère entraînant et, contre toute attente, pas rempli de scènes d’actions tout du long. On est loin des Resident Evil donc, et son succès au box office prouve que le public ne se lasse pas des zombies, ni de Brad Pitt d’ailleurs. Visible à l’UGC Ciné-Cité.
Ensuite, je place Insaisissables en deuxième position, un film fourre-tout qui déborde et part dans tous les sens (visuellement parlant surtout, festival de travelling circulaires à tout-va qui donne le tournis). Ça démarre pourtant très bien, mais ça se conclut lamentablement. Reste qu’il s’agit d’un divertissement honorable que l’on suit avec plaisir et qui rappelle parfois The Prestige de Christopher Nolan, bien que le propos social se perde hélas en route. Fort de son succès surprise, la suite est déjà annoncée par les studios. Visible au Vox et à l’UGC Ciné-Cité.
Lone Ranger, burlesque
On peut également partir à la découverte de Lone Ranger, qui ne ressemble finalement pas tant que ça à un Pirates des Caraïbes dans le désert bien que Johnny Depp y cabriole encore une fois. Un long-métrage peut-être trop plat mais doté d’un certain charme (merci surtout à Hanz Zimmer pour la composition musicale) et qui réussit admirablement sa virée dans le burlesque dans certaines séquences d’actions (qui rappellent justement les meilleures du réalisateur dans la trilogie des Caraïbes qu’il a filmée). Visible au Vox et à l’UGC Ciné-Cité.
Côté films pour la famille et les enfants, on retrouvera évidemment le nouveau Pixar, Monstres Academy, plein de belles valeurs sur le travail, le courage, les études et la réussite sociale qui passe par des biais divers, ça fait plaisir, bien qu’il s’agisse une nouvelle fois d’un Pixar mineur. A voir au Vox et à l’UGC Ciné-Cité. On peut également compter sur les minions de Moi moche et méchant 2 pour divertir petits et grands, ceci en dépit d’une histoire très basique mais dont l’intérêt réside surtout dans le côté cartoonesque des personnages secondaires (Vox, UGC Ciné-Cité).
Hollywood tire la gueule
Avec tout ça, on pourrait croire que les grands studios se frottent les mains. Que nenni. On ne compte désormais plus le nombre d’articles et de polémiques autour de la régression du système hollywoodien dont Steven Spielberg et George Lucas annonçaient il y a peu une possible implosion :
« Tout ce qui les motive, c’est l’argent. Les gens finiront par se lasser. Et les studios ne sauront rien faire d’autre. Il y aura une implosion le jour où trois, quatre, voire une demi-douzaine de ces films à budgets démesurés vont se planter au box-office. Le modèle qu’on connaît aujourd’hui changera alors. »
De nombreux flops pourraient ainsi selon eux avoir un effet symbolique sur le système hollywoodien au sein duquel l’espace entre petits et gros budgets ne cesse de s’accroître (et où il s’agit finalement de films moyens comme Insaisissables qui arrivent parfois à cartonner). En effet, au milieu de certains succès surnagent d’énormes échecs (Lone Ranger en tête justement, Disney évoquait près de 150 millions de dollars de perte). Il suffit de voir certains films pour constater l’ampleur démesurée des budgets alloués pour des résultats soit invendables, comme Pacific Rim de Guillermo Del Toro, bien qu’il fonctionne tout naturellement sur les marchés asiatiques, soit déraisonnables.
Lone Ranger a été critiqué pour son budget dépassant 200 millions de dollars (on est pas très loin d’Avatar) alors qu’il n’y a rien d’exceptionnel en terme d’effets spéciaux, mais une grande part du budget est passé dans le marketing, part intégrante de la vente d’un blockbuster à l’international. Si les succès préfabriqués fonctionnent bien souvent, ici non. Surprenant, car le réalisateur Gore Verbinski avec la trilogie Pirate des Caraïbes a permis à Hollywood d’engranger plus de 3 milliards de dollars. Force est de constater que quelque chose n’a pas fonctionné auprès du grand public, dommage, et c’est le cas pour une multitude de blockbusters cet été (R.I.P.D. et Elysium ne sont pas non plus rentrés dans leurs frais).
Fréquentation de l’été en baisse
La fréquentation de cet été est en baisse par rapport à 2012 en France selon les chiffres du CNC (l’été 2012 a été marqué par The Dark Knight Rises, le retour de Spider-man, Total Recall, The expendables et Jason Bourne entre autres…). En bref, la tendance aux préquels, remakes et suites n’en est toujours pas finie puisqu’aux États-Unis, en dépit de nombreux flops, le public afflue et en résulte une nouvelle fréquentation record. Spielberg voit peut-être juste quant à sa déclaration, mais le système compte bien proliférer encore plusieurs années, durant lesquelles on trouvera encore une tonne de films de super-héros (chez Marvel comme chez DC comics) et de mythes ressuscités (Jurassic park, Star Wars…).
Jeune et jolie, le retour d’Ozon
Quant à la rentrée cinématographique, les films d’auteurs vont faire leur grand retour avec les films issus de la croisette (et notamment la Palme d’Or de Kechiche que l’on attend pour octobre), une longue série qui démarre avec Jeune et Jolie de François Ozon, film intriguant (et assez malsain par moments) sur une jeunesse désabusée en perte de repères, sortie le 21 aout, à voir.
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