Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Au conseil de l’Eurométropole : gestion du changement climatique, urbanisme et congé menstruel

Le prochain conseil de l’Eurométropole de Strasbourg devrait donner lieu à des débats techniques. La première partie de la séance sera notamment dédiée à un l’examen d’un rapport de la Chambre régionale des comptes, puis à la modification du Plan local d’urbanisme.

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Flux vidéo fourni par l’Eurométropole de Strasbourg


Le conseil de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) du 31 mai devrait commencer en douceur. Le premier point à l’ordre du jour s’annonce consensuel avec l’examen du contrat triennal 2024-2026. En tout, une somme totale de près de 300 millions d’euros, dont 62,8 M€ venant de l’EMS, est engagée aux profits d’une série d’investissements visant à solidifier la place de Strasbourg comme l’une des capitales européennes.

Le reste de la séance sera propice à des débats plus houleux. Dès le point suivant, la présentation d’un rapport d’observation de la Chambre régionale des comptes sur l’adaptation au changement climatique, l’opposition ne manquera pas l’occasion d’attaquer l’exécutif sur son bilan en la matière.

Une adaptation contrôlée

« Je retiens que nos efforts sont soulignés, ce qui est extrêmement encourageant », se félicite Danielle Dambach, vice-présidente de l’EMS chargée de la coordination de la transition écologique, lors d’une conférence de presse, mercredi 29 mai. « Je constate que l’Eurométropole prend à bras le corps tous les sujets. La Chambre régionale des comptes dit que le plan d’action associé et les orientations stratégiques sont cohérentes. C’est déjà un beau compliment. »

La vice-présidente insiste sur les efforts fournis en direction des communes au-delà de Strasbourg. Elle prend l’exemple de Vendenheim, où une zone d’expansion de crue mise en place en 2023 a pu éviter le débordement de la rivière Muelbaechel.

Danielle Dambach évoque tout de même deux recommandations du rapport. La Chambre régionale des comptes conseille à l’EMS de mieux évaluer les conséquences en termes de charges de personnel et de fonctionnement liées à la végétalisation. Elle souligne aussi des imprécisions dans la présentation des budgets.

Expérimentation d’un « congé de santé gynécologique »

À la suite, les conseillers eurométropolitains examineront la modification du Plan local d’urbanisme (PLU), un document traduisant le projet d’aménagement de la collectivité. En pratique, le PLU comporte une série de règles d’urbanisme relatives à plusieurs aspects importants : l’habitat, les mobilités ou encore la transition énergétique. Cette nouvelle version du PLU règlemente entre autres le « déploiement de huit sites de parcs photovoltaïques sur le territoire de l’Eurométropole ». Il crée aussi de nouvelles règles pour limiter l’installation des dark kitchens ou des dark stores dans les centres-villes – des enseignes fermées au public, dédiées uniquement à la livraison à domicile.

L’expérimentation d’un « congé de santé gynécologique » sera également examinée par le conseil. Sur présentation du certificat d’un professionnel de santé gynécologique et l’avis favorable d’un médecin du travail, les fonctionnaires souffrant de dysménorrhées (règles douloureuses) et d’endométriose pourront bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence, jusqu’à 13 jours par an, si la délibération est adoptée.


#Conseil de l'Eurométropole

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