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Au cœur de l’été, le premier adjoint occupe le terrain

BNU, école Saint-Jean, Palais des fêtes… Les chantiers sont nombreux dans le centre-ville de Strasbourg. Le premier adjoint, également en charge du quartier centre, Robert Herrmann, en fait le tour chaque année avec la presse. Mais la visite de ce mercredi matin avait un avant-goût de campagne électorale, à quelques semaines de la parution de son livre.

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Robert Herrmann a fait le tour des chantiers du centre-ville avec des journalistes ce mercredi matin – Ici à la BNU (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

Le titre, « Strasbourg en tête, stratégies à partager », aux éditions parisiennes Hermann (avec un seul « r »). La sortie du livre signé Robert Herrmann (pour lequel il dit avoir reçu une « aide à l’écriture »), premier adjoint PS au maire de Strasbourg, ne tapera sur personne, promis, juré. Il sortira le 16 septembre – date limite du dépôt des candidatures socialistes aux élections municipales – et sera présenté par son auteur dans un lieu qui reste à définir. Au cœur de l’été, alors que le maire Roland Ries et le président de la CUS Jacques Bigot sont en congé, n’inaugurant ou de présentant publiquement aucun équipement, aucune action, le premier adjoint, lui, occupe le terrain.

A vélo, souriant… en campagne ?

Ce mercredi matin, il a fait le tour des chantiers du centre-ville, secteur qu’il a en charge, afin de présenter l’avancement de plusieurs projets. A vélo, Robert Herrmann a emmené son monde de la BNU (bibliothèque nationale universitaire) – chantier du rectorat à 61 millions d’euros, livré à la rentrée 2014 – au jardin du Palais du Rhin, qui sera ouvert jusqu’à 20 heures cet été, contre 17 heures habituellement. A une encablure de là, le 1er adjoint a présenté les nouveaux aménagements à l’arrière de l’église Saint-Pierre-le-Jeune catholique, où des arbustes et une clôture, qui favorisaient les trafics et la prostitution, ont été supprimés.

La brasserie du Palais des fêtes pourrait être reprise par Franck Meunier, « mais rien n’est encore signé » (Photo MM / Rue89 Strasbourg)
La bibliothèque des maternelles de l’école Saint-Jean, toute en courbes (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

Suite de la visite : le Palais des fêtes, en chantier depuis octobre 2012. Pour un total de 30 millions d’euros, la Ville de Strasbourg rénove la brasserie, le bâtiment Marseillaise où seront réinstallés les studios de danse en 2015, puis la grande salle (horizon 2020). La brasserie devrait être louée à Franck Meunier (groupe FHB, la Salamandre – qui quittera le groupe en septembre 2013, les péniches du quai des Pêcheurs, les Franky’s diners…), des négociations se poursuivant à la rentrée sur les modalités financières. « Rien n’est signé », a assuré Robert Herrmann. D’autres restaurateurs auraient fait savoir qu’ils étaient intéressés, malgré la réputation de « brasserie maudite » que se traîne le lieu… Suite et fin de la visite rue des Frères, où une zone de rencontre vélos-piétons-automobiles (20 kilomètre/heure maximum) est en cours d’aménagement, après un passage rapide par l’école Saint-Jean (travaux à hauteur de 14M€, inauguration en septembre 2013).

Discussions politiques en stand by

Très à l’aise et souriant, Robert Herrmann a fait savoir que ce petit tour du propriétaire n’avait rien à voir avec les échéances électorales et son intérêt marqué pour emmener la gauche aux municipales de 2014. Candidat déclaré à la candidature en 2008, il avait accepté de se retirer au profit de Roland Ries, contre une promesse de ce dernier de ne briguer qu’un seul mandat (et le poste très exposé de 1er adjoint). Le maire sortant ayant annoncé son intention de repartir et de ne pas le reprendre au même poste, Robert Herrmann n’a pas d’autre choix que de maintenir la pression pour espérer sortir de ce piège par le haut (un poste de sénateur ? autre chose ?). « La négociation pour moi ne tourne pas autour d’un poste mais sur des éléments de programme, de gouvernance, avait précisé Robert Herrmann aux DNA début juillet. Tout est ouvert mais je ne suis pas disposé à vendre mon âme. »

« Les discussions [politiques] sont en stand by puisque beaucoup sont en vacances », a-t-il glissé ce matin. Encouragé à mots couverts par la « Bies connection » (les élus qui entourent le député Philippe Bies) et par Catherine Trautmann, maire de Strasbourg de 1989 à 2001, Robert Herrmann ne fait néanmoins pas l’unanimité au parti socialiste. La gauche du PS, menée par Syamak Agha Babaei et Paul Meyer au conseil municipal, a d’ores et déjà affirmé qu’elle ne laisserait pas le 1er adjoint mener la liste. En cause, des différents idéologiques, sur la gestion du personnel de la collectivité notamment.


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