La situation sociale des vacataires continue d’agiter l’Université de Strasbourg (voir notre précédent article). Le collectif Dicensus appelle les travailleurs précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche à Strasbourg à livrer des témoignages de situations personnelles. Dans un communiqué, le collectif indique que Catherine Florentz, vice-présidente de l’Unistra pour la recherche et la formation doctorale, a indiqué lors du congrès de l’Université du 29 janvier, puis dans un courrier sur les conditions de travail et de paiement des vacataires, « n’avoir reçu aucun retour négatif depuis des mesures prises en 2017. »
Une réponse qui a ulcéré les membres de Dicensus :
« À en croire la Présidence, la situation des vacataires de l’Université ne pose aucun problème hormis des situations qualifiées de “conjoncturelles”, comme à la Faculté des arts. Le refus de constater que le recours généralisé aux enseignants vacataires engendre des problèmes structurels et transversaux au sein de l’Université sert de prétexte à la Présidence pour justifier son immobilisme. »
Nombre de vacataires, souvent des étudiants en fin d’études, sont mobilisés par l’Université de Strasbourg pour organiser une partie des cours et des travaux dirigés, mais ils ne sont payés que plusieurs mois après leurs travaux. Dans certains cas, les contrats de travail ne sont signés que plusieurs mois après l’entrée en fonction effective… Le collectif Dicensus cherche à documenter ces situations pour apporter à la présidence de l’Université une série d’exemples qu’elle semble ignorer :
« Envoyez vos témoignages à vacataire.je.temoigne@gmail.com. Du retard dans la signature du contrat au retard de paiement des salaires, du travail gratuit (surveillances, corrections) à l’absence de congés payés ou maladie, des petites vexations subies aux fins de mois difficiles, n’hésitez pas à vous exprimer ! Nous garantissons l’anonymat des témoignages qui seront affichés sur le campus. »
Chargement des commentaires…