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Anne Teuf retrace avec « Finnele » l’Alsace déchirée pendant la Grande guerre

Illustratrice d’origine alsacienne, Anne Teuf prépare « Finnele », un album à paraître en mai et qui s’inspire des souvenirs de sa grand-mère Joséphine. En 1914, la petite fille s’est retrouvée entre les Allemands et les Français à Aspach-le-Haut.

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Anne Teuf est origine d’Aspach-le-Haut. Le village a été très disputé pendant la Première guerre mondiale (Photo YC / Rue89 Strasbourg)

Joséphine, que tout le monde appelle « Finnele », a huit ans quand éclate la Première guerre mondiale. La ligne de front s’arrête à quelques kilomètres de son village, Aspach-le-Haut, et contraint sa famille à prendre la route pour éviter les bombes.

Cette jeune héroïne n’est pas une pure création d’Anne Teuf. L’artiste spécialisée dans l’illustration jeunesse s’est inspirée de l’histoire sa grand-mère, dont la maison existe toujours à Aspach-le-haut, dans le Haut-Rhin. Aujourd’hui installée à Paris après une enfance en Alsace et des études aux Arts Décos de Strasbourg, elle a trouvé avec « Finnele » une occasion de s’éloigner de son univers habituel :

« En 2007, je travaillais dans le même atelier que Lisa Mandel, qui tenait le blog Libre comme un poney sauvage. Elle faisait participer ses amis pour ses publications hebdomadaires les dimanches. Quand elle m’a dit « C’est ton tour », j’ai proposé une histoire en deux planches sur l’histoire de ma grand-mère qui a suscité beaucoup de réactions et de commentaires positifs. »

Trois année passent.

« Je m’ennuyais… Mon compagnon m’a conseillé de dessiner autre chose. Oui mais quoi, ai-je demandé. Il m’a suggéré que je pourrais développer l’histoire sur ma grand-mère. »

Premières planches en septembre 2010

Et hopla, les premières planches paraissent en ligne sur www.finnele.fr en septembre 2010, et l’histoire se poursuit aujourd’hui. Pas de volonté biographique, selon elle, mais un solide vœu de cohérence historique (voir le diaporama sonore ci-dessous) :

« J’ai consulté des livres historiques , j’ai regardé des photos, des journaux, des cartes postales de l’époque, et les archives de certains régiments… On trouve vraiment beaucoup d’éléments sur Internet. Mais je n’ai pas été au fond des choses personnelles, je n’ai pas consulté de généalogiste ou d’historien. La vie de Finnele sur le papier ne correspond pas à celle de l’aïeule. Je ne portais pas cette histoire en moi. Je me suis laissée porter par l’idée, je me suis documentée, et ça a été une période passionnante. »

Si passionnante que les éditions Delcourt ont d’ores et déjà signé pour éditer un album. La sortie de Finnele dans les librairies est prévue pour mai 2014. La perspective d’être publiée a légèrement changé la méthode de travail d’Anne Teuf :

« Avant, je prévoyais l’histoire par séquences de dix planches environ. J’ai été obligée de faire un plan précis de toute l’histoire. Le blog continuera survivra à la publication,  j’aime l’idée de partage qui accompagne le blog. Je réponds toujours aux commentaires. J’aime aussi rencontrer les collègues et les lecteurs lors de festival. »

Finnele, de l’idée à sa publication

Alors que le salon de la bande-dessinée d’Angoulême vient de se terminer, il y a été largement question de la Grande guerre, notamment avec une exposition sur les dessins de Tardi. Anne Teuf prend rendez-vous pour Angoulême 2015.


#Aspach-Le-Haut

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