Alain Fontanel (LREM) a officialisé sa candidature aux élections municipales de Strasbourg ce mardi midi, au Café Bâle. Le premier adjoint au maire avait initié une démarche en ce sens en juin 2019 et l’éventualité de sa candidature pour succéder à Roland Ries était évoquée depuis au moins 2014.
Venu des rangs socialistes, Alain Fontanel a rejoint En Marche en juin 2017, à la fin de la campagne des élections législatives. Il espère obtenir dans les semaines qui viennent l’investiture du mouvement présidentiel, même si les élections municipales risquent d’être tendues pour le parti au pouvoir. Strasbourg fait parti des rares métropoles que LREM espère gagner sous ses « propres couleurs », sans passer par des alliances et soutiens aux sortant.
« Ma candidature s’adresse d’abord aux Strasbourgeois. Il m’appartient ensuite de rassembler ma famille politique, dont je revendique le soutien, et au-delà », a répondu Alain Fontanel lors d’un échange avec les journalistes. La commission d’investiture se réunit les lundis soirs, dont hier où elle a notamment désigné l’ancien ministre et maire sortant Gérard Collomb à Lyon.
L’actuel premier adjoint au maire s’était tenu jusqu’à présent à bonne distance du parti présidentiel et rien dans sa démarche d’écoute n’était relié à LREM, ce qui avait le don d’agacer certains de ses camarades du parti…
Alain Fontanel a appelé ses soutiens à soutenir financièrement sa campagne électorale via son site internet, AlainFontanel2020.eu.
Entre 200 et 300 personnes sont venus pour ce lancement de campagne. Parmi eux, des élus LREM venus de la droite ou du PS, ainsi que des membres du Modem ou des Radicaux. Il n’y avait en revanche pas de militants d’Agir, le petit mouvement de centre-droit dont l’ancienne maire et toujours opposante locale Fabienne Keller est fondatrice.
Pas encore de programme
Alain Fontanel n’a cependant pas présenté de programme mardi car, dit-il, « Strasbourg doit savoir s’adapter et réagir vite aux enjeux qui surgissent. » Dans son intervention de mardi, l’actuel premier adjoint a néanmoins pointé quelques « défis » comme les pics de pollution et de chaleur, conséquences d’un « manque d’espaces verts et de respiration d’un urbanisme mal maîtrisé. »
Il pointe également « l’augmentation des inégalités et la crise de l’habitat » et cherche à « apaiser l’espace public » pour permettre une « égalité des chances dans la cité. »
À 50 ans, Alain Fontanel est relativement nouveau en politique puisqu’il a rejoint l’équipe menée par Roland Ries qu’en 2008. Il en était alors l’adjoint en charges des Finances. En 2014, le maire le choisit comme son « dauphin » et le bombarde premier adjoint, en lui accolant le budget de la Culture, l’un des plus importants postes de dépenses de la collectivité.
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