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À l’AG ce mercredi : convergence des luttes, démission de Deneken et poursuite des blocages

Les étudiants opposés à la loi Orientation et Réussite (loi ORE) et la sélection qu’elle induit se sont réunis une nouvelle fois en assemblée générale (AG) ce mercredi 18 avril. Ils n’ont pas tenu compte de l’appel du président de l’Université Michel Deneken à la levée des blocages, suite au résultat du vote électronique lancé lundi.

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L’assemblée générale des étudiantes et étudiants de Strasbourg opposés à la loi Orientation et Réussite (loi ORE) s’est de nouveau réunie aujourd’hui. Elle intervenait quelques heures après le résultat du vote électronique où, selon les chiffres de l’Université, 11 696 étudiants refusent les blocages (71,88% des votants). Les « étudiants en lutte » contestent l’anonymat d’un tel vote.

Plusieurs actions ont été votées, notamment le maintien du blocage d’une dizaine de bâtiments.

Retrouvez ci-dessous le compte-rendu des débats et des votes.

C’est la fin de ce compte-rendu en direct. Merci à tous de l’avoir suivi.
L’AG se termine. Un organisateur « remercie pour le calme », « demande de ramasser les mégots » , annonce une « réunion du comité de mobilisation à 18h devant le Patio », un « RDV à 14h30 aujourd’hui devant le Parlement européen » et incite « à ramener un maximum de monde pour la manifestation de demain. »
De nombreux étudiants quittent le vote, agacés par les propositions. Place au prochain vote : « Mettre des salles occupées à disposition des lycéens qui ne peuvent pas se réunir dans leur établissement. » Adopté à une majorité écrasante.
« Trouver un compromis entre bâtiments bloqués ou non pour que certaines personnes puissent passer leurs examens » Le contre l’emporte, à 5 voix près.
La proposition « Prendre part à la kermesse de convergence des luttes le 5 mai » est adoptée.
-« Soutien à la ZAD du Moulin de Kolbsheim, contre le GCO ». Adopté -« RDV demain à 13h devant le Patio avec les lycéens et AG post-manif ». Adopté  
L’assemblée générale se prononce pour « la démission du président de l’Université Michel Deneken ».
« Structurer le mouvement en envoyant une délégation à la CNE (coordination nationale étudiante) ». Le vote est reporté fautes de personnes ayant pris part au vote.  
Blocage des bâtiments où se rendent les chercheurs. La plupart des étudiants votent contre. Applaudissements.  
Diffusion de tracts avec barrage filtrant, afin d’informer les étudiants rentrant dans les bâtiments. Proposition refusée.  
Dans quelques instants, le passage aux votes !
Un étudiant revient sur le déblocage d’hier soir : « C’était illégitime. L’administration a soutenu un déblocage en amont du vote. Elle a trahi tous les étudiants. C’est eux qui ont les CRS. On les insulte, alors qu’ils sont juste au service du gouvernement. Je demande la démission du président de l’Université. » Hourras dans la foule.
Passage aux propositions. Une étudiante : « Je ne vais pas demander un déblocage complet, mais je demande un compromis pour que les étudiants puissent passer leurs examens. Que des bâtiments administratifs soient bloqués, je suis pour, car cette symbolique est nécessaire. »      
Un déblocage partiel du Palais U va avoir lieu, pour permettre à l’orchestre universitaire de récupérer son matériel. Un concert devait avoir lieu mardi soir.    
Passage au point sur la mobilisation des lycéens. Pour Louis, « nous sommes vraiment peu nombreux, car nous avons la menace d’être renvoyés. Le principal de mon lycée a refusé que je parle une quinzaine de minutes devant mes camarades pour les informer sur la loi. Nous recevons des mails de pression. » Une voix s’élève dans la foule : « si tu te fais renvoyer, on sera des milliers devant le lycée Marie Curie. »
« Hier soir nous avons eu un déblocage du Palais U par des membres de l’UNI, mais aussi de l’action française, qui ont des liens avec le Bastion social », dénonce un étudiant.
Un étudiant au Président de l’Université : « Pour moi, vous êtes handicapés dans vos valeurs. Les nôtres, ce sont celles de mobilisation égalitaire et fraternelle. Jean Cavaillès (nom d’un amphithéâtre du Patio), c’est la logique de résistance jusqu’à la fin. »
Passage aux discussions sur les mobilisations en cours et à venir. Un étudiant : « Pour éviter un déblocage complet, je propose de commencer à bloquer également les bâtiments où la recherche se fait. »

Caroline, avocate au barreau de Strasbourg continue sur la nécessité d’une lutte commune : « Nous avocats sommes en lutte contre la réforme de la justice. C’est le même nerf de la guerre. C’est une même vision de ce que devraient être les rapports humains qui est en cause. La convergence de lutte de demain doit être menée par toutes les personnes qui croient qu’il est possible de sauver une certaine idée du service public. » Applaudissements nourris parmi les étudiants.
Un responsable en licence de STAPS, « filière en tension » prend la parole : « Nous essayons de faire tout ce qu’il est possible pour accueillir de plus en plus d’étudiants. Cette sélection ne change rien au fait que certains étudiants ratent leur année. Depuis 10 ans, aucun étudiant en bac pro n’a réussi la première année. Pour autant, ils apprennent des choses. Je ne suis pas favorable à cette loi. C’est une loi qui donne au recteur un pouvoir qu’il n’a jamais eu. Je suis pour l’indépendance des universités. »      
Devant l’institut Le Bel, les discussions continuent autour de la loi ORE. Temps de parole limité à deux minutes par personne.Une quinzaine de membres de la sécurité sont présents lors de l’AG, qui se déroule dans le calme. Pour Arpad, étudiant en histoire et militant du NPA, « les élèves risquent de sortir surendettés de leurs études. » François Gauer, vice-président de l’Université de Strasbourg prend la parole, pour défendre la loi ORE :
« Nous sommes là pour accompagner les étudiants dans la diversité de leurs profils. Quand on dit qu’un établissement veut faire baisser ses taux d’échecs, ce n’est pas pour faire plaisir au ministère. Notre objectif, c’est que les étudiants réussissent. »
Une étudiante à la tribune : « la sélection va toucher majoritairement les femmes, qui sont déjà minoritaires dans les filières sélectives ». Applaudissements dans la foule.
Début de l’AG. Premier vote adopté, pour interdire les propos misogynes et racistes lors des débats. A l’ordre du jour : le bilan de la lutte au niveau national et local, les moyens de mobilisation mis en œuvre et à venir, puis le passage au vote. Un peu moins de 200 personnes présentes.
Bonjour à tous et bienvenue pour ce direct. Cette réunion ouverte doit se tenir à partir de 10h30, mais comme pour le conseil municipal l’assemblée met toujours plusieurs minutes à se mettre en place.

#étudiants

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