« Nous estimons que c’est à la population de Sainte-Marie-aux-Mines – et non à la justice – de choisir ses représentants, et ce le plus rapidement possible. » Dans un communiqué daté du mercredi 14 octobre, la nouvelle maire (divers gauche) Noëllie Hestin renonce à contester l’annulation des élections municipales de Sainte-Marie-aux-Mines prononcée par le tribunal administratif de Strasbourg. Elle explique qu’une contestation de la décision devant le conseil d’État « impliquerait une procédure longue et serait source de tensions et de blocages supplémentaires, ce qui nuirait au bon fonctionnement de la commune. »
L’équipe de la liste « Ensemble bâtissons notre avenir » sera donc démise de ses fonctions le 30 octobre. Par la suite, la préfecture nommera une équipe de transition constituée de trois anciens conseillers territoriaux. Ces derniers auront un mandat de trois mois et devront organiser un nouveau scrutin, donc d’ici à la fin du mois de janvier 2021.
Élu depuis 1994, Claude Abel a contesté le résultat de l’élection
Ces nouvelles élections municipales font suite à la contestation du résultat par l’ancien maire de Sainte-Marie-aux-Mines. Claude Abel, 65 ans, élu au conseil municipal depuis 1994, a perdu son siège d’édile à 15 voix près.
Devant le tribunal administratif, l’ancien président de la communauté de communes du Val d’Argent depuis 2014 a ainsi dénoncé des atteintes au secret du vote lors du second tour du scrutin. En raison de la pandémie de coronavirus, les rideaux de l’isoloir avaient été retirés. Le rapporteur général et le tribunal administratif ont suivi l’ancien édile : « des scrutateurs de la liste « Ensemble bâtissons notre avenir » se tenaient à une distance suffisamment proche pour avoir une vue directe sur les électeurs lorsqu’ils mettaient leur bulletin dans l’enveloppe. »
Noëllie Hestin : « Une responsabilité de l’ancienne majorité »
Pour l’actuelle maire (et pour 15 jours encore), cette contestation du résultat par Claude Abel est « d’autant plus choquante que les opérations de vote étaient de la responsabilité de l’ancienne majorité. »
En attendant le nouveau scrutin, la délégation de trois conseillers territoriaux « ne pourra gérer que les affaires courantes », assure Noëllie Hestin. La maire veut faire en sorte « qu’un maximum de travaux engagés depuis 5 mois puissent être concrétisés d’ici le 30 octobre (date de la destitution des élus municipaux, ndlr) ou en notre absence. »
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