Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

73e jour de grève pour des cheminots de Mulhouse et Belfort

Sur Rue89 Strasbourg: Grève SNCF : trafic TER perturbé jeudi en Alsace

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.


SNCF TER Alsace (Photo Wikipedia /CC)

Aujourd’hui, les cheminots CGT et Sud-Rail du TER Alsace basés à Mulhouse et Belfort entament le 73e jour d’une grève reconduite à tour de rôle. Déposé le 3 juillet, le préavis de grève est toujours actif. Selon la SNCF, la grève n’a cependant plus de répercussions sur le trafic des trains depuis le 18 juillet et ne concerne aujourd’hui que 2 ou 3 agents par jour. Le syndicat Sud-Rail augmente ce chiffre et revendique jusqu’à 5 cheminots en grève certains jours. Son secrétaire régional, Vincent Schaller, fait valoir deux revendications principales, les conditions de travail et les effectifs :

« Nous demandons à la direction de la SNCF d’aménager nos journées de travail pour les rendre moins pénibles, mais aussi pour des raisons de sécurité. Quand un agent fait les quatre mêmes aller-retours dans la même journée, avec le même matériel et en voyant passer les mêmes gares, il risque de perdre de sa vigilance. A Mulhouse, nous manquons de 4 à 5 personnes. Travailler en sous-effectif rend nos journées encore plus difficiles, et bien des demandes de congés sont refusées. »

Hier jeudi 12 septembre, la réunion des délégués de personnel a permis une rencontre entre les syndicats et la direction de la SNCF. Mais les propositions du chef d’établissement n’ont pas répondu aux attentes de Vincent Schaller et de ses collègues :

« La proposition de la SNCF est de mettre en place des groupes de travail pour réfléchir à nos conditions de travail, ce qui ne suffit pas. Concernant les effectifs, la direction nous promet un apport supplémentaire dans les prochains mois, mais annonce aussi des mutations d’agents de Mulhouse à Strasbourg. Ainsi le problème ne sera pas résolu ! »

L’intersyndicale CGT-Sud Rail regrette l’échec, voire l’absence, du dialogue avec la SNCF. Selon Vincent Schaller, le problème de fond est l’absence d’un interlocuteur bien défini :

« Aujourd’hui, nous avons « x » interlocuteurs; ils sont trop nombreux et on ne sait plus à qui s’adresser! Prenez Belfort par exemple, la ville est à cheval entre les régions Alsace et France-Comté. Alors, un coup il faut parler à Pierre et un coup il faut parler à Paul ! »

La direction de la SNCF n’avait pas encore répondu à l’heure où nous publions cet article, qui sera modifié lorsqu’elle aura répondu.


#cheminots

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile