Le Collectif GCO Non Merci n’a pas réussi à rassembler plus de monde que lors de la fusion de sa manifestation avec la marche pour le Climat, un mois plus tôt. Samedi 6 octobre à Strasbourg, entre 1 500 et 2 000 personnes se sont rassemblées place de la République, devant la préfecture, pour dénoncer une nouvelle fois le projet d’autoroute de contournement de l’agglomération (GCO – Voir tous nos articles), soit deux fois moins qu’en septembre.
La décision « exceptionnelle » du tribunal administratif, de ne pas suspendre les travaux de déforestation malgré des doutes sur la légalité des actes, a été abondamment critiquée dans les discours et parmi la foule présente, dont les participants arboraient des couronnes de branchages ou des masques fait d’écorces d’arbres. Le Collectif GCO Non Merci estime être allé au bout des recours légaux possibles sans trouver d’écoute de la part des pouvoirs publics et encore moins une suspension des travaux.
Ainsi, Michel Dupont, ancien collaborateur de José Bové au Parlement européen, a annoncé qu’une dizaine de personnes, militants du collectif, débuteraient une grève de la faim dans la semaine à venir, si aucun moratoire n’est prononcé sur le GCO, le temps que le dossier soit réévalué :
« C’est une décision très lourde de sens et nous regrettons d’en arriver là. Mais nous ne voyons plus d’autres possibilité pour empêcher que des dégâts irréparables soient commis pour construire une autoroute qui ne réglera aucun des problèmes de circulation à Strasbourg. »
Les participants ont ensuite débuté une gigantesque ronde autour du parc de la place de la République, pour dénoncer des « politiques qui tournent en rond » sur la mobilité. À leurs yeux, construire une autoroute est une mesure obsolète.
Chargement des commentaires…