12 à 18 mois de prison pour les trois skinheads profanateurs de cimetières
Le procès de trois jeunes skinheads de 22 ans, accusés d’avoir profanés les tombes d’un cimetière juif et de deux cimetières musulmans en 2010, s’est déroulé ce mercredi matin. Malgré les dénégations de deux d’entre eux, ils ont tous été reconnus coupables et se sont vus infliger des peines d’emprisonnement de 12 à 18 mois de prison ferme.
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Pierre France
Publié le ·
Imprimé le 22 novembre 2024 à 02h12 ·
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On se souvient d’une longue série de cimetières juifs et musulmans qu’on découvrait profanés au petit matin en 2010. Des croix gammées, des tags nazis, des inscriptions « Juden Raus » sur les tombes renversées, tout l’attirail nauséabond de l’idéologie nazie refaisait surface à intervalles réguliers dans les cimetières communautaires de Strasbourg et alentours. A la suite de la multiplication de ces délits, le maire de Strasbourg avait même lancé un « appel pour refuser l’inacceptable » en octobre 2010. Il faudra attendre avril 2011 pour que tombent les premières arrestations : quinze jeunes (puis seize) de la mouvance skinheads seront arrêtés.
Parmi eux, neuf personnes ont été mises en examen. Six d’entre elles seront finalement poursuivies et trois se retrouvent ce mercredi devant le tribunal de Strasbourg. Les trois autres, mineurs au moment des faits, comparaîtront devant un tribunal pour enfant ultérieurement. Trois ont bénéficié d’une ordonnance de non-lieu.
Accusés de dégradations à caractère raciste et provocation à la haine raciale. Ils encourraient trois ans de prison. Nicolas Lecureur, considéré comme un meneur, a été condamné mercredi par le tribunal de Strasbourg à 18 mois de prison ferme. Il n’a cessé de nier son implication durant toute l’audience. Selon lui, les quelques aveux qui existent dans la procédure lui ont été extorqués par les policiers, à l’issue d’une longue garde à vue. Mais pour la présidente du tribunal correctionnel Sophie Thomann, ces déclarations sont bien trop précises pour avoir été inventées.
Nicolas Lecureur a aussi été pisté grâce aux activations des relais de téléphones mobiles. Mais pour le prévenu, ces activations à la Robertsau ou aux Halles s’expliquent par son domicile, celui de ses parents ou son lieu de travail.
Me Juliette Thomann, qui défendait Nicolas Lecureur, a indiqué que « rien dans ce dossier ne peut permettre la condamnation de mon client. » Quant à Me Beaugrand, qui défendait deux autres co-accusés, il explique que l’idéologie derrière ces actes n’est pas déterminante :
Lors de l’audience, Nicolas Lecureur a indiqué son intention de faire appel s’il était condamné.
Un an ferme pour Matthias Leyer, qui a reconnu les faits
Matthias Leyer a un profil sensiblement différent. Lui a reconnu avoir participé aux profanations, et c’est sur ses déclarations que les policiers et les gendarmes se sont basés pour inculper les autres prévenus. Il a reconnu les faits, avoir été d’extrême droite et avoir fréquenté des nazillons lors des troisièmes mi-temps à la Meinau, mais il a surtout tenu à mettre en avant que ces actes n’avaient de raison qu’une « pure idiotie ». Même chose pour Jonathan Husser, qui a mis son implication dans les profanations sur le compte de la limite de ses facultés intellectuelles… Matthias Leyer a été condamné à 18 mois de prison ferme et Jonathan Husser à douze mois de prison ferme.
L’explication de la bêtise et de l’alcool a agacé les représentants des parties civiles, dont plusieurs victimes qui étaient dans la salle. Pour Me Mengus:
« On ne peut pas se cacher derrière l’alcool, la drogue, l’oubli… Ces actes sont la conséquence d’une idéologie, d’un discours d’extrême droite. Certains sont affiliés au Front National, à Alsace d’abord… Ils se tatouent des croix gammées sur le corps. »
Plusieurs victimes ont pu s’exprimer directement devant les prévenus. L’une d’entre elles, dont la tombe abritait le corps de son enfant de 18 jours, a été particulièrement intense :
« Je vois deux lâches en face de moi. Vous avez profané la tombe de Yanni, 18 jours de vie. Vous avez anéanti mon travail de deuil de 10 ans. Vous m’avez tuée, je suis morte à présent. Et je tiens à vous dire que je suis française d’origine musulmane et fière de l’être, mon pays de la France, que ce soit clair. Je vous souhaite de passer par la justice de Dieu pour avoir donnés des coups de pieds sur la tombe de mon petit garçon. Ne niez pas, vous êtes des lâches. J’espère que plus tard vous serez des parents et vous verrez alors ce que ça veut dire de perdre un enfant. »
Pour Me Eric Lefebvre, qui représentait les intérêts de plusieurs familles, le procès n’a pas permis de répondre aux questions :
Une douzaine de parties civiles ont été reconnues recevables, chacune a obtenu 1000€ en réparation de leur préjudice moral, somme à payer solidairement par Matthias Leyer et Nicolas Lecureur. Aucun mandat de dépôt n’ayant été prononcé, ils sont repartis libres. Seul Jonathan Husser est reparti menottes aux poings, car il était détenu dans une autre affaire.
Relire le compte-rendu en direct de l’audience ci-dessous
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20 juin 2012, 14h08
L’audience est terminée. Merci à tous d’avoir suivi ce compte-rendu en direct. A très vite pour une synthèse de l’audience avec les réactions à la sortie de l’audience des avocats.
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20 juin 2012, 14h07
Autre fait notable, une des victimes a donné un coup de poing au visage de Nicolas Lecureur dans le hall du tribunal, pendant la suspension d’audience.
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20 juin 2012, 14h07
A noter qu’aucun mandat de dépôt n’a été prononcé, ce qui signifie que les prévenus sont repartis libres de l’audience et prendront rendez-vous avec le juge d’application des peines pour définir les modalité d’exécution.
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20 juin 2012, 14h05
Une douzaine de constitutions de parties civiles ont été déclarées recevables. Chacune a obtenu 1000€ de réparation pour le préjudice moral.
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20 juin 2012, 14h04
Nicolas Lecureur a été condamné à 18 mois d’emprisonnement, dont un an ferme. Matthias Leyer à 18 mois d’emprisonnement, et Jonathan Husser à un an d’emprisonnement.
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20 juin 2012, 14h01
Désolé pour cette interruption due à une perte de connexion…
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20 juin 2012, 13h12
Le tribunal se retire pour délibérer. La présidente Sophie Thomann a indiqué que l’audience reprendrait à 13h15.
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20 juin 2012, 13h11
M. Lecureur réitère ses dénégations. Il indique qu’il reconnait que ces faits sont odieux, mais qu’il est innocent. S’il est condamné, il indique qu’il fera appel. MM. Leyer et Husser n’ont pas de déclaration finale.
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20 juin 2012, 13h09
Me Beaugrand : « C’est pourquoi je vous demande de relaxer M. Husser et de ne pas prononcer de mandat de dépôt à M. Leyer, car il est actuellement en liberté, il s’est réinséré dans la société, aucun nouveau fait n’a été constaté et il n’a pas fait parler de lui en deux ans de procédure. »
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20 juin 2012, 13h07
Me Beaugrand : « Quant à M. Husser, il a fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, il n’est pas capable d’assumer toute l’idéologie nazie et d’ailleurs il l’a reconnu tout à l’heure lorsqu’il a dit qu’il n’était pas un nazi mais une racaille. Il n’a jamais eu d’idéologie raciste. Il a accompagné ces gens là, mais dans ce cas, il doit bénéficier du même traitement que ceux qui ont bénéficié d’un non-lieu dans ce dossier. Lorsqu’il dit « peut-être j’y étais », c’est sa manière de dire qu’il y était mais que, comme d’autres, il n’a rien fait. »
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20 juin 2012, 13h04
Me Beaugrand : « M. Leyer, quand il reconnait sa culpabilité, a entamé son chemin vers une reconstruction. Il faut le croire, parce qu’il reconnait les faits, sa crédibilité est plus grande que celle de M. Lecureur. »
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20 juin 2012, 13h03
Me Beaugrand : « Ces jeunes gens à l’époque des faits étaient effectivement en recherche d’eux-mêmes. Ils étaient immatures, en colère, sans affection… Les avocats des parties civiles minimisent, mais c’est quand même un point du dossier, ça a compté. »
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20 juin 2012, 13h00
Me Beaugrand dégend Matthias Leyer et Jonathan Husser : « Il faut se garder des vindictes populaires. Si nous sommes devant un tribunal, c’est justement pour y échapper. Et il faut se garder d’ habiller ces jeunes gens avec des costumes trop grands pour eux. Les condamner fermement ne sauvera pas la société, ils ne peuvent pas endosser la responsabilité de toutes les horreurs de la seconde guerre mondiale. »
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20 juin 2012, 12h56
Me Juliette Thomann : « Lors des rassemblements à la place de la République, ils ne parlaient pas politique car ils n’avaient par les mêmes idées. Il y a des skins d’extrême gauche, par exemple. Pour toutes ces raisons, je vous demanderais de relaxer M. Lecureur. »
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20 juin 2012, 12h54
Me Juliette Thomann : « Les faits sont détestables c’est évident, la douleur des familles c’est bien normal, mais il est impossible de condamner M. Lecureur pour ces faits avec les pièces de ce dossier. »
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20 juin 2012, 12h50
Me Thomann : « les écoutes téléphoniques sont utiles, puisqu’on remarque que M. Lecureur ne s’est jamais déclaré satisfait par ces faits de profanation. »
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20 juin 2012, 12h49
Me Thomann insiste : « il n’y en a pas un seul qui a une déclaration concordante avec un autre. Tout diverge… Les questions des policiers dans le dossier demande s’il est possible qu’ils aient été là ou ici… Mais on ne condamne pas les gens parce qu’il est possible qu’il ait commis un délit. »
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20 juin 2012, 12h46
Me Thomann : « concernant les faits de Cronenbourg, on ne sait même pas quand les faits ont été commis. Il a été construit sur des témoignages recueillis en fin de gardes à vue. Les incohérences sont trop nombreuses dans ce dossier. Les faits ne concordent pas du tout. »
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20 juin 2012, 12h43
Me Thomann : « Sur les relevés téléphoniques, le domicile des parents est à proximité du cimetière de la Robertsau, ainsi que son travail. C’est normal qu’il ait activé des bornes relais dans ce secteur, elles ont une portée de 1 à 10km. »
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20 juin 2012, 12h41
Me Thomann : « Vous n’avez que les déclarations de quelqu’un qui a menti. Je ne vois pas pourquoi ses déclarations auraient plus de poids que celles de M. Lecureur. 48 heures de garde à vue, on lui répète inlassablement que c’est lui qui a fait les dégradations… »
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20 juin 2012, 12h39
Me Juliette Thomman défend Nicolas Lecureur : « Le dossier ne prouve pas la culpabilité de M. Lecureur. Les vidéos montrent une seule personne lors de la profanation du cimetière de la Meinau et ce n’est pas M. Lecureur. Les déclarations de M. Leyer ne sont pas crédibles, c’est un indic de la gendarmerie et qu’il a été mis sur la « piste » de mon client, à la suite des dégradations au cimetière de Wolfisheim. »
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20 juin 2012, 12h36
Marie de Naurois : « Je demande deux ans d’emprisonnement ferme pour M. Lecureur, assorti d’un mandat de dépôt pour qu’il puisse effectivement faire sa peine. Pour Matthias Leyer : trois ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis, avec un mandat de dépôt. Pour Jonathan Husser, qui n’a participé qu’à deux profanations, deux ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, avec un mandat de dépôt. »
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20 juin 2012, 12h32
Marie de Naurois : « pour ces faits, la peine maximale est de trois ans d’emprisonnement, la réunion n’ayant pas été retenue. Au total 90 tombes ont été profanées sur trois cimetières de janvier à septembre 2010. Des dégradations ont été commises à la veille du 65e anniversaire de la libération des camps nazis. »
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20 juin 2012, 12h30
Marie de Naurois : « Jonathan Husser a également fourni des détails sur les dégradations opérées, il est mis en cause par Matthias Leyer et les relais téléphoniques le place à proximité de Lecureur au moment des faits. »
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20 juin 2012, 12h28
Marie de Naurois : « Les relevés des activations de relais de téléphones mobiles montrent bien que Lecureur était à proximité du cimetière de Cronenbourg au moment des faits, il est mis en cause par des témoignages. Et son témoignage par la police a été très détaillé, ce n’était pas une invention pour plaire aux policiers. Il n’y a pas de place au doute. »
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20 juin 2012, 12h26
Marie de Naurois : « les propos interceptés lors des écoutes et via sms sont tellement abjects, et tellement odieux, que je ne vais pas les reproduire dans mes réquisitions. Mais ils montrent bien qui sont les prévenus aujourd’hui. »
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20 juin 2012, 12h25
Marie de Naurois : « le devoir de mémoire doit se doubler d’un devoir de vigilance. Ces actes ont bien été guidés par une volonté de porter atteinte à une religion ou à une communauté. »
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20 juin 2012, 12h24
Marie de Naurois : « Il est difficile de passer à côté des victimes, qui avaient beaucoup à dire et l’ont fort bien fait. Je comprends cette souffrance. Mais à travers mes réquisitions, je défends la société française, qui a été atteinte dans ses valeurs. »
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20 juin 2012, 12h23
Marie de Naurois : « On va invoquer l’alcool, le mal être, l’envie de montrer qu’on existe, etc. Toutes ces explications sont fausses et il faut les balayer. Parce que si on les retient, on banalise ces actes. Ces violences avaient pour but d’inciter à la haine raciale. »
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20 juin 2012, 12h21
La procureur de la République, Marie de Naurois prend la parole : « je ne pensais pas que les auteurs pourraient encore aujourd’hui, deux ans après les faits, continuer à nier les faits. Je suis consternée par leur attitude et j’en suis désolé pour les victimes présentes dans la salle. »
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20 juin 2012, 12h20
Une femme s’approche et indique qu’elle est victime dans une affaire similaire, en 2004, mais que les auteurs n’ont jamais été retrouvés. Elle demande si elle peut s’exprimer devant les prévenus, ce qui lui est refusé. Elle le fait quand même avant d’être rappelée à l’ordre par la présidente du tribunal.
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20 juin 2012, 12h18
Un homme s’avance et indique que la tombe de son père a été profanée, qu’il se constitue partie civile aujourd’hui et qu’ils sont dix autres frères et soeurs à le faire. La présidente lui demande d’écrire tous les noms sur une feuille.
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20 juin 2012, 12h17
Deux filles d’un homme dont la tombe a été profanée rappelle que leur père a fait la guerre sous l’uniforme français. Elles demandent chacune 2000€ pour réparation de leur préjudice.
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20 juin 2012, 12h15
Un homme demande à s’adresser directement aux prévenus. La présidente y consent. Il déclare qu’il « aurait pu faire sa propre justice lui-même ».
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20 juin 2012, 12h13
Une autre victime appelée par la présidente s’effondre en larmes et ne peux pas parler. Elle est remplacée par une autre personne, qui demande deux fois 2500€.
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20 juin 2012, 12h12
La fille d’un père dont la tombe a été profanée explique qu’elle a très peu connu son père, qu’elle est très en colère : « j’aimerais que vous soyez condamné pour que vous puissiez faire le point, faire un travail sur vous. » Elle demande 5000€ pour son préjudice moral.
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20 juin 2012, 12h10
Un homme, dont la tombe de son neveu a été profanée, demande aux prévenus de s’expliquer (ce qu’ils n’ont pas le droit de faire, ils n’ont pas le droit de répondre à ce stade du procès) : « pourquoi vous êtes vous attaqués aux morts ? »
Essouflé, la personne âgée d’une cinquantaine d’années, demande 2000€ de réparation à son préjudice moral.
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20 juin 2012, 12h07
La victime indique que la tombe avait déjà été taguée avec des croix gammées en 2005. Elle demande que « ce procès serve d’exemple. C’est trop facile de dire qu’on n’a pas de boulot, qu’on est dépressif… Je vous demande de refaire les lettres de Yanni. » La victime demande en outre 2000€ de dommages et intérêts.
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20 juin 2012, 12h04
Une autre victime s’adresse directement aux prévenus : « je vois deux lâches en face de moi. Vous avez profané la tombe de Yanni, 18 mois de vie. Vous avez anéanti un travail de deuil de 10 ans. Vous m’avez tuée, je suis mort. Je suis française d’origine musulmane et fière de l’être, mon pays de la France, que ce soit clair.
Je vous souhaite de passer par la justice de Dieu pour avoir donnés des coups de pieds sur la tombe de mon petit garçon. Ne niez pas, vous êtes des lâches. J’espère que plus tard vous serez des parents et vous verrez alors ce que ça veut dire de perdre un enfant. »
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20 juin 2012, 12h00
Une victime, dont la stèle des grands parents est au cimetière de Cronenbourg, interrogée par le tribunal déclare « avoir la nausée après ce que j’ai entendu. Mais je suis contente d’être ici et de pouvoir exprimer ce que je peux ressentir. » Elle a du mal à s’exprimer et n’a pas de chiffre à donner au tribunal pour le montant du préjudice estimé.
Après l’insistance de la présidente, elle fait valoir un devis pour effacer les tags et faire réapparaître les noms de ses grands parents sur la tombe, et un préjudice moral de 3000€.
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20 juin 2012, 11h55
La Licra demande 15000€ de dommages et intérêts.
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20 juin 2012, 11h52
Me Rodolphe Cahn : « Ne soyons pas dupes de la lâcheté. Les éléments du dossier sont suffisants et démontrent clairement que Lecureur et Husser ont participé aux faits auxquel s’intéresse le tribunal. »
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20 juin 2012, 11h49
Me Rodolphe Cahn, pour la Licra : « Nous intervenons aujourd’hui parce que nous avons l’espoir que l’exemple donné par la justice marque un coup d’arrêt à cette spécificité alsacienne odieuse que sont les profanations. Il faut mettre un stop, un feu rouge, un sens interdit ou ce qu’on veut pour que s’arrête cette spécificité. »
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20 juin 2012, 11h47
Me Ombelle pour SOS Racisme : « Nous ne pouvons pas admettre que ces actes là libèrent d’autres actes similaires, d’autres paroles… On peut aller toujours plus loin dans l’horreur. Les sanctions doivent être exemplaires. Je demande d’indemniser le préjudice collectif pour l’association à hauteur de 5000€. »
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20 juin 2012, 11h44
Me Mengus demande 15000€ de dommages et intérêts pour le Mrap et 5000€ en frais d’avocats.
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20 juin 2012, 11h43
Me Mengus : « Nous les associations nous sommes là pour rappeler aux magistrats qu’ils doivent prendre une décision de sanction exemplaire. »
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20 juin 2012, 11h41
Me Mengus : « Ils sont coupables d’avoir porté atteinte à l’intégrité des personnes qui étaient enterrées là. Imaginez que les tags ont été découverts lors d’une commémoration organisée par le lycée Kléber… Heureusement que la majorité des tags n’ont été découverts qu’après. »
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20 juin 2012, 11h39
Me Mengus : « On ne peut pas se cacher derrière l’alcool, la drogue, l’oubli… Ces actes sont la conséquence d’une idéologie, d’un discours d’extrême droite. Certains sont affiliés au Front National, à Alsace d’abord… Ils se tatouent des croix gammées sur le corps. »
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20 juin 2012, 11h37
Me Mengus pour le Mrap, rappelle que ces profanations ont eu lieu dans une série d’actes racistes : « Il y a eu des tags sur le domicile du maire de Strasbourg et sur d’autres demeures de personnes connues à Strasbourg. Il ne faut pas banaliser ces actes, tous ces actes sont inacceptables. »
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20 juin 2012, 11h34
La même avocate reprend à propos d’une tombe musulmane : « La personne qui a été enterrée ici était maçon, elle a travaillé toute sa vie en France, puis est mort d’un cancer. Et sa tombe avait déjà été profanée auparavant. Sa famille a l’impression qu’il ne reposera jamais en paix. »
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20 juin 2012, 11h32
Une autre avocate de victimes prend la parole : « la tombe sur laquelle a été écrit « juden raus » abritait les corps de deux personnes dont les parents sont morts dans les camps de concentration nazis ».
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20 juin 2012, 11h28
Me Lefebvre : « lorsque vous ne reconnaissez pas les faits, vous indiquez au tribunal que vous recommenceriez si les circonstances étaient à nouveau réunies, ce qui est inacceptable. »
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20 juin 2012, 11h27
Me Lefebvre : « Vous devez comprendre les conséquences de votre acte, pas seulement dire « je paierai ce qu’il faudra, je buvais trop ». Il faut assumer la douleur d’une mère qui se rendait sur la tombe de son enfant tous les 15 jours. »
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20 juin 2012, 11h26
Eric Lefebvre : « Ce procès est le procès de la lâcheté, la tombe à laquelle vous vous êtes attaqués était celle d’un enfant mort né, qui ne vous a jamais rien fait, qui ne vous fera jamais rien. »
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20 juin 2012, 11h24
Me Eric Lefebvre représente une des victimes, dont la tombe a été dégradée : « J’aurais aimé que ce procès ait un minimum de vérité, qu’on assiste à autre chose qu’un acte de contrition falsifié. »
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20 juin 2012, 11h23
La parole est donnée aux parties civiles.
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20 juin 2012, 11h22
La présidente interroge les trois prévenus sur leurs relations entre eux, puisque le dossier tient essentiellement sur des mises en cause croisées. Mais pour Jonathan Husser, Nicolas Lecureur a menti pour se venger de lui, parce que Husser voulait le virer de son appartement.
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20 juin 2012, 11h19
Nicolas Lecureur et Jonathan Husser confirment qu’ils nient les accusations portées contre eux.
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20 juin 2012, 11h18
Nicolas Lecureur indique que les seuls éléments contre lui sont les déclarations de Matthias Leyer. Selon le premier, Leyer est un indic de la police et a été payé pour ses informations.
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20 juin 2012, 11h17
Matthias Leyer indique que son but aujourd’hui est de trouver un travail, et que s’il pouvait revenir en arrière, il ne retomberait pas dans cette mouvance d’extrême droite.
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20 juin 2012, 11h16
Le téléphone de Jonathan Husser a également été localisé à 2h du matin près du cimetière de la Robertsau, ce dernier indique que c’est parce qu’il était en train de cambrioler une pizzeria.
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20 juin 2012, 11h10
Le téléphone portable de Nicolas Lecureur a activé des relais téléphoniques à proximité des deux premiers cimetières profanés, en pleine nuit. Pour l’un d’entre eux, Lecureur indique que ses parents habitent à côté. Mais la présidente indique que les appels ont été passés à 2h et 3h40 du matin…
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20 juin 2012, 11h08
Matthias Leyer : « j’ai renversé des stèles, sans autre raison que de faire du mal ».
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20 juin 2012, 11h05
Nicolas Lecureur indique avoir reçu des coups de fils de « vrais skins », lesquels le menacaient de représailles s’il était responsable des dégradations.
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20 juin 2012, 11h01
Dans les discussions avec les skinheads, Nicolas Lecureur indique : « j’essayais de calmer le jeu, car certains s’enflammaient très très vite. C’est peut-être pour ça que certains me prenaient pour un leader. »
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20 juin 2012, 11h00
Un avocat de la partie civile demande à Nicolas Lecureur de préciser ses relations avec les skins. Il répond que ce n’est que du blabla, « les vrais skins ne se montrent pas. »
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20 juin 2012, 10h57
Me Mengus, avocate de la Licra, demande à Nicolas Lecureur de préciser son emploi du temps au soir de la dégradation du cimetière de Cronenbourg. Lecureur ne s’en souvient pas et indique : « si j’avais fait une connerie, je m’en souviendrais. J’assume toutes mes conneries. »
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20 juin 2012, 10h55
Le procureur rappelle le contenu d’une communication téléphonique de Nicolas Lecureur, où il mentionnait des « bicots ». Nicolas Lecureur précise que pour lui, les « bicots » c’est les racailles : « c’est pas une question de couleur de peau, c’est une question d’attitude. »
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20 juin 2012, 10h53
Les tatouages de Nicolas Lecureur sont des « têtes de mort enflammées », qu’il a faits avant de partir à la Légion étrangère.
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20 juin 2012, 10h52
Nicolas Lecureur admet qu’il avait réalisé ces tags parce qu’il n’allait pas bien. Mais qu’il avait dessiné ces croix gammées « par rejet des idées des haines raciales ».
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20 juin 2012, 10h51
Jonathan Husser reconnaît qu’il y avait des tags nazis chez lui, réalisés par Nicolas Lecureur. Ces faits sont reconnus.
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20 juin 2012, 10h50
Husser : « les policiers me disaient ce que je devais dire… Je devais dire quoi ? »
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20 juin 2012, 10h49
Jonathan Husser allait également « squatter un peu et picoler » place de la République.
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20 juin 2012, 10h48
Jonathan Husser précise qu’il « n’est pas skin ». La présidente lui demande : « vous êtes quoi alors ? » Hésitation. « Je suis du genre racaille, voyou quoi. »
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20 juin 2012, 10h44
Jonathan Husser ne reconnaît pas de soirée particulièrement arrosée chez lui. Il réfute les accusations également.
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20 juin 2012, 10h44
Nicolas Lecureur précise qu’il connaissait Matthias Leyer mais qu’ils n’étaient pas amis.
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20 juin 2012, 10h43
Les écoutes téléphoniques relèvent que Nicolas Lecureur avait demandé à une personne mise en cause de ne pas parler de lui, il avait indiqué à son père qu’il savait que la police regardait le style d’écriture et qu’il ferait différemment la prochaine fois, etc. Il a indiqué aussi qu’il avait effacé ses contacts sur son téléphone avant d’aller à une convocation de la police.
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20 juin 2012, 10h41
Par ailleurs, les relevés téléphoniques placent Nicolas Lecureur près des cimetières au moment des faits.
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20 juin 2012, 10h40
La présidente rappelle les témoignages qui accusent Lecureur, dont certains sont précis et le décrivent comme prenant un certain plaisir à taguer les tombes.
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20 juin 2012, 10h39
Pour Nicolas Lecureur, toutes ces déclarations ont été extorquées par la police. Il a craqué à la fin de la garde à vue.
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20 juin 2012, 10h38
Lecureur a reconnu en garde à vue s’être vu « taguer des croix gammées sur des murs, mais pas sur des tombes ». Il indique que ses souvenirs sont flous parce qu’il avait bu et consommé de la cocaïne.
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20 juin 2012, 10h37
« Dessiner des croix gammées sur les tombes » était « un délire de la place de la Rép’ »
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20 juin 2012, 10h35
Nicolas Lecureur reconnaît tout juste connaître Matthias Leyer, lors de rassemblements place de la République.
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20 juin 2012, 10h34
On passe à Nicolas Lecureur, qui conteste les faits. Il indique qu’il n’a pas participé et qu’il n’a pas distribué de cocaïne et que s’il a reconnu une partie des faits, c’était suite à la pression des policiers.
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20 juin 2012, 10h33
Leyer : « je suis allé au cimetière pour montrer que je n’étais pas un faux, pour me faire des potes ». La présidente se demande pourquoi aucune expertise psychiatrique n’a été ordonnée.
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20 juin 2012, 10h32
Matthias Leyer voulait « se faire un nom » dans le mouvement. La présidente l’interroge sur ce que représente un cimetière, si c’est un terrain de jeu pour lui. Le prévenu répond que non, et qu’il ne referait jamais une telle chose.
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20 juin 2012, 10h30
La présidente rappelle qu’il a deux tatouages, une croix celtique et un 88 (faisant référence à Heil Hitler, H étant la 8e lettre de l’alphabet). Matthias Leyer indique qu’il fera effacer ou modifier ces tatouages, qu’il n’est plus d’extrême droite et qu’il voudrait rentrer dans l’armée.
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20 juin 2012, 10h29
Leyer : « c’était du hooliganisme. Je suis tombé sur des fascistes, j’ai suivi et voilà »
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20 juin 2012, 10h28
Interrogé sur ses idées, sur sa déclaration « chacun doit rester dans son pays », Matthias Leyer dit que « c’était pour se donner un genre. Je me cherchais. J’ai côtoyé des gens d’extrême droite au stade de la Meinau, entre supporters après le match ».
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20 juin 2012, 10h26
Matthias Leyer répond qu’il s’agissait « d’une idiotie pure. C’est de la bêtise. L’alcool. »
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20 juin 2012, 10h26
La présidente détaille les faits : ceux qui ont renversé des stèles, ceux qui ont tagué… La présidente demande à Matthias Leyer pourquoi il a déclaré qu’aller dans un cimetière « autre que chrétien sinon y’avait pas d’intérêt » ?
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20 juin 2012, 10h23
La présidente rappelle les faits : des soirées alcoolisées, quelqu’un sort des bombes de peinture, l’idée d’aller au cimetière de Cronenbourg germe pendant la soirée… Deux groupes se sont constitués, Matthias Leyer et Nicolas Lecureur sont présentés comme « les meneurs ».
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20 juin 2012, 10h21
L’enquête s’est appuyée sur des enregistrements vidéos et des écoutes téléphoniques. Trois autres personnes attendent un jugement devant le tribunal pour enfants, car ils étaient mineurs au moment des faits.
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20 juin 2012, 10h20
La présidente relate les faits : des stèles dégradées en janvier 2010, en juin 2010 et septembre 2010.
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20 juin 2012, 10h19
M. Husser a déjà été condamné 4 fois, pour vol en réunion, soustraction d’enfant des mains de la personne chargée de sa garde, transport d’arme de sixième catégorie…
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20 juin 2012, 10h18
Jonathan Husser est actuellement détenu à Mulhouse pour une peine de six mois de prison ferme pour des vols.
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20 juin 2012, 10h17
Matthias Leyer a aussi déjà été condamné pour usage illicite de stupéfiant (200€).
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20 juin 2012, 10h16
Nicolas Lecureur a déjà été condamné pour port d’arme illicite, vol à l’étalage, vol en réunion, vol aggravé, de 2009 à 2011. Il est déjà sous contrôle judiciaire.
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20 juin 2012, 10h15
Les professions des accusés, les charges et les revenus sont détaillés par la présidente, afin d’évaluer les peines et les réparations possibles le cas échéant.
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20 juin 2012, 10h14
Dans l’assistance, beaucoup de femmes, certaines âgées…
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20 juin 2012, 10h12
Le tribunal procède également à l’appel des victimes, qui sont nombreuses…
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20 juin 2012, 10h11
Matthias Leyer, Jonathan Husser et Nicolas Lecureur sont appelés à se présenter devant le tribunal…
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20 juin 2012, 10h09
La présidente du tribunal a dû faire un peu de police dans la salle, car le public est venu nombreux. Les places sur les bancs sont chères.
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20 juin 2012, 10h06
Le serial-attoucheur est condamné à six mois de prison avec sursis, à suivre une thérapie, à ne plus fréquenter les cinémas et sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.
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20 juin 2012, 10h04
Les délibérés des précédentes affaires sont prononcés.
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20 juin 2012, 10h03
Le tribunal vient d’entrer dans la salle…
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20 juin 2012, 10h01
Parmi les parties civiles, plusieurs organisations sont présentes, dont la Licra, le Mrap, SOS Racisme…
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20 juin 2012, 10h00
Le Parquet est représenté par Marie de Naurois (photo). La présidente du tribunal est Sophie Thomann.
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20 juin 2012, 9h51
Les prévenus ont croisé les parties civiles dans le hall du tribunal, ne montrant guère de regrets, ils ont provoqué l’indignation de quelques familles de victimes.
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20 juin 2012, 9h36
Suspension d’audience pour les délibérés des trois premières affaires.
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20 juin 2012, 9h25
Le préjudice dans cette affaire est de quelques milliers d’euros quand même…
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20 juin 2012, 9h15
Troisième affaire, une série de vols à Schiltigheim…
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20 juin 2012, 9h11
Le serial-attoucheur de l’affaire précédente cherche une place dans le public, émoi…
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20 juin 2012, 9h08
Ce n’est pas une affaire de travail dissimulé, mais une affaire de conduite sans permis en fait.
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20 juin 2012, 9h04
On passe à la deuxième affaire, travail dissimulé.
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20 juin 2012, 9h04
Le Parquet a requis quatre mois de prison avec sursis, un suivi médical, et l’interdiction de fréquenter les cinémas… Le prévenu a indiqué qu’il « était d’accord ».
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20 juin 2012, 8h56
La première affaire est une agression sexuelle au cinéma UGC, l’homme s’approche de femmes lors des séances et commence directement à leur caresser la cuisse… Il a été pris sur le fait plusieurs fois.
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20 juin 2012, 8h53
Bon, trois « petites » affaires vont être entendues avant l’affaire des profanations. La première vient de débuter.
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20 juin 2012, 8h50
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20 juin 2012, 8h48
Il se confirme que l’audience des profanations ne sera pas la première…
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20 juin 2012, 8h40
Quatre autres affaires sont inscrites sur le rôle, il se pourrait que l’affaire des profanations soit jugée en dernier. Dans ce cas, il faudrait attendre plusieurs heures.
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