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10 trucs à faire et à ne pas faire au Marché de Noël

Le marché de Noël, ça peut être le vin chaud au blanc d’Alsace avec gobelet consigné au marché des délices place d’Austerlitz… ou la patinoire énergivore avec musique de supermarché à fond. Dix trucs à faire ou à ne pas faire au Marché de Noël. Notre sélection.

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Noël 2013 – La mode est au bonnet de Noël façon lutin (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

S’il faut écrire sur le Marché de Noël, sujet récurrent s’il en est, autant que ça serve à quelque chose. Cette année, on vous propose une sélection de 10 activités à faire ou au contraire à ne pas tenter au Marché de Noël de Strasbourg. On prend en commentaires vos suggestions complémentaires.

1 – Goûtez au vin blanc chaud du marché des délices place d’Austerlitz

Au lieu de la grande tente froide du marché des bredele, installée place d’Austerlitz ces dernières années, les boulangers, viticulteurs et producteurs de foie gras de la région ont investi des chalets disposés en U sur cette place où les habitants du quartier ont désormais leurs habitudes. Plus chaleureux, ce « marché des délices d’Alsace » dispose d’un petit plus qui en fait autre chose qu’un simple lieu de passage entre la dépose des cars de tourisme place de l’Etoile et la cathédrale. Un stand de vin chaud au blanc d’Alsace y est ouvert quotidiennement. Le précieux liquide (2,50€ + 1€ de gobelet consigné) sont proposés par l’association la Tribu des gourmets du vin d’Alsace, déjà présente sur la place l’année dernière. Idée pour l’année prochaine : ajouter quelques plats chauds typiques à emporter ou grignoter sur place, à la façon des marchés allemands et le tableau serait parfait.

2 – N’allez pas patiner à Rivétoile

L’opération commerciale a démarré le week-end dernier place Dauphine, entre l’entrée du centre commercial de Rivétoile et la dépose de cars place de l’Etoile. La patinoire Rivétoile on Ice a pour vocation d’accueillir sur 350 mètres carrés de glace artificielle aussi bien des touristes que des Strasbourgeois et de les attirer dans les boutiques du complexe. La musique de supermarché, un monde fou le mercredi et le week-end et l’impression d’être pris dans un attrape-mouches commercial rendent l’exercice pénible. Si la patinoire place du Château était tout aussi énergivore et bondée, elle avait au moins le mérite d’être située dans un écrin historique et égaillée par les lumières et la chaleur des chalets environnants. On fait l’impasse, donc.

3 – Encouragez les Petits producteurs d’Alsace, place des Meuniers

La Petite France est l’un des rares endroits où il reste agréable de flâner en décembre. Pas parce que la foule y est moins dense, mais parce que les produits vendus y sont plus intéressants. Deux spots : la place des Meuniers et ses stands de produits locaux, foie gras d’Alsace, escargots du Kochersberg, confitures du Climont, herbes aromatiques et fromages, où se regroupent les membres de l’association des petits producteurs d’Alsace. Et la place Benjamin-Zix, bordée par les canaux et maisons à colombages, où sont disposées deux rangées serrées de stands de décorations et de mets traditionnels. Grands classiques dont on ne se lasse pas : les boules de Noël en verre de Meisenthal (chères, mais artisanales et originales) et les pains d’épices de Mireille Oster, la plus médiatique des commerçantes de la Petite France.

Les pains d’épices de Mireille Oster sont sur les marchés de la place Benjamin-Zix et de la place Broglie (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

4 – Boycottez les décos de Noël made in China vendues sur le Christkindelsmärik

La municipalité a beau prétendre qu’elle contrôle mieux le contenu des stands et se bat chaque saison avec les forains pour retrouver le caractère authentique des produits vendus sur le marché de Noël – vieux de plus 400 ans, n’oublie-t-on jamais de rappeler – le Christkindelsmärick (marché du petit Jésus) place Broglie est encore et toujours le lieu de tous les excès. Finis les churros et interdites les merguez, mais permises les guirlandes lumineuses et les boules de Noël made in China hors de prix. Impossible de connaître la marge qu’engrangent les commerçants non sédentaires présents sur ce marché, mais à bien y regarder, les prix sont de loin plus élevés que dans n’importe quel supermarché qui vend la même chose. Triste encore, la disparition progressive des sapins vendus traditionnellement autour de la statue du maréchal Leclerc.

5 – Dépensez vos agapes sous le grand sapin au village du partage

Ce n’est pas parce que le Kiwanis est privé de patinoire, qu’il n’a plus aucune visibilité sur le marché. Comme environ 80 associations caritatives, ce club service – comme le Lions club – est présent au village du partage place Kléber, sous les ramures du grand sapin. Couronnes de l’avent, bredele, peluches et cache-oreilles, décorations faites-main… Les associations remplissent leurs caisses et vous videz les vôtres pour la bonne cause. A deux pas, le Noël du livre dans la salle de l’Aubette (1er étage) est le détour culturel à faire. Au menu : découverte des décors géométriques des années 1920 et d’une sélection d’ouvrages consacrés à l’Alsace, à Strasbourg et aux traditions de Noël.

6 – Evitez la Magistrale piétonne et les boutiques le week-end

Flot ininterrompu de visiteurs. Les 1,7 millions de touristes ne viennent pas de nulle part. Ils empruntent pour la majorité soit la place de la gare et la toute nouvelle rue du Maire-Kuss, soit l’autre tronçon de « magistrale piétonne » place de la Bourse (de Lattre-de-Tassigny), en travaux jusqu’à la semaine prochaine. Des dizaines de cars de tourisme font quotidiennement des rotations place de l’Etoile et déversent via cet axe piéton structurant plusieurs milliers de personnes vers la place d’Austerlitz, direction le centre-ville. A vélo, avec poussette ou en voiture, évitez au maximum de devoir traverser cet axe, surtout ni votre sonnette/klaxon est mort. Même topo pour les rues du centre-ville. Les Grandes arcades sont à fuir, particulièrement les vendredis, samedis et dimanches précédant Noël. Pour vos emplettes de fête, pourquoi ne pas aller chez Emmaüs et s’éviter bien des prises de tête.

7 – Profitez des contes et animations au village des enfants place Saint-Thomas

Récemment rénovée, la place Saint-Thomas n’en accueille pas moins cette année les espaces dédiés aux enfants à partir d’un an. Rares sur le Marché de Noël, ces animations sont gratuites et accessibles à tous. Les enfants accompagnés d’un adulte sont accueillis sous deux tentes, l’une réservées aux jeux, l’autre au spectacle. Les enfants peuvent dessiner, découper, jouer seuls ou dans le cadre d’ateliers animés par des professionnels. Jusqu’au 20 décembre, le village des enfants n’est ouvert que les mercredis, samedis et dimanches de 14 heures à 18h30, puis, du 21 au 31 décembre, tous les jours. A noter que ce samedi 7, une promenade musicale au milieu de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg est proposée aux petits à partir de 3 ans (adulte : 9€, enfants : 6,50€). Toutes les animations pour enfants.

En vente rue des Hallebardes, à deux pas des stands du pays invité (la Croatie) place Gutenberg, les bonnets de Noël vendus environ 5€ (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

8 – N’achetez pas de bonnets en forme de cigogne ou de rennes

Les nuées de bonnets rouges ne se cantonnent pas aux routes bretonnes… Ici, le bonnet de Noël est un accessoire de mode qui évolue au fil des années. Classique, à loupiotes clignotantes, à ressort, à tresses, en forme de cigogne ou de rennes, il est un marqueur de l’étendue kitsch de Noël. A noter que la mode de la saison 2013 semble être au serre-tête plumeau, toujours rouge et vert, mi-nœud de paquet cadeau, mi-sapin ou au bonnet de lupin rouge à poils blancs.

9 – Assistez à des concerts dans les églises du centre-ville

Décorée de tapisseries du XVIIème siècle illustrant la vie de la Vierge Marie, la cathédrale Notre-Dame est surtout le cadre de concerts de l’avent gratuits. Ce dimanche, c’est au tour de l’Ensemble Philomèle de la Scola Cantorum de Bâle, au répertoire lui aussi XVIIème siècle. « L’ensemble à formation variable comprenant instruments anciens et voix permet de varier les couleurs et les énergies : danses instrumentales enjouées et colorées, pièces plus intimistes pour clavecin seul ou théorbe seul », apprend-t-on sur le site idoine. Les deux concerts suivants se tiendront le 15 décembre, toujours à la cathédrale, par les Solistes de Zagreb dirigés par Marc Coppey, et le 22 décembre à l’église Saint-Thomas, par l’Orchestre philarmonique de Strasbourg. D’autres concerts sont prévus à l’église protestante Saint-Pierre-le-Jeune, au Palais des Fêtes et au PMC.

10 – N’allez pas dîner dans un resto alsacien à proximité des marchés

Que vous soyez Strasbourgeois ou touristes, épargnez-vous un dîner standardisé et souvent plus cher qu’à l’habitude (certains restaurants changent leur carte pendant les semaines de marché), servi dans l’urgence par un personnel pressuré. Le mois de décembre est le moment idéal pour découvrir les restos de quartier. Nos lecteurs recommandent par exemple Lard et crème ou Le Bouquet garni à Neudorf, la Solidarité aux Halles (qui vient d’ouvrir), ou pour une bonne tarte flambée, les restaurants Le Marronnier à Stutzheim ou L’Aigle à Pfulgrisheim (accessibles en voiture).


#marché de Noël

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