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Traitement de la maladie de Lyme : Viviane Schaller et Bernard Christophe condamnés

Sur Rue89 Strasbourg : Au procès du traitement de la maladie de Lyme, lumières sur un déni médical

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Viviane Schaller (à g.) est apparue combative à l'audience (Photo PF / Rue89 Strasbourg)

Viviane Schaller (à g.) est apparue combative à l'audience (Photo PF / Rue89 Strasbourg)
Viviane Schaller (à g.) et Bernard Christophe lors de leur procès le 23 septembre (Photo PF / Rue89 Strasbourg)

Viviane Schaller, ancienne propriétaire d’un laboratoire d’analyses médicales à Strasbourg, a été condamnée par le tribunal correctionnel de Strasbourg à neuf mois de prison avec sursis pour escroquerie. Elle devra en outre verser 280 820 euros à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) au titre des dommages et intérêts et 4 000 euros pour les frais de justice. Viviane Schaller utilisait systématiquement deux tests pour détecter la présence d’une maladie de Lyme chez ses patients, là où l’assurance maladie n’en préconise qu’un.

Bernard Christophe, producteur du Tic-Tox, présenté comme un remède contre les effets de la maladie de Lyme, a également été condamné à neuf mois de prison pour exercice illégal de la profession de pharmacien. Il devra en outre verser 10 000€ à l’Ordre national des pharmaciens au titre des dommages et intérêts et 3 000 pour les frais de justice.

Vers un appel du jugement

Le jugement prononcé ce jeudi 13 novembre fait suite au procès de Viviane Schaller et de Bernard Christophe qui s’était tenu à Strasbourg mardi 23 septembre. Ils ont été relaxés des faits de complicité qui leur étaient reprochés. Leurs deux avocats ont annoncé l’intention de leurs clients de faire appel de ce jugement.

Pour Me Cédric Lutz-Sorg, avocat de Viviane Schaller, l’accusation d’escroquerie ne tient pas :

« On a pourtant démontré que Mme Schaller avait tenté d’alerter la caisse d’assurance maladie et les instances de sa profession. J’attends de recevoir les motivations du tribunal, mais ce jugement en escroquerie est incompréhensible. Mme Schaller avait plus de 60 ans et était proche de la retraite lorsqu’elle a débuté les détections systématiques de la maladie de Lyme. »

Quant à Me Catherine Faivre, avocate de Bernard Christophe, elle s’étonne de la « disproportion » des peines prononcées :

« Il n’y a aucune victime du Tic-Tox, aucun préjudice et pourtant le tribunal ordonne des dommages et intérêts comme si quelqu’un s’était plaint. »

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