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Tour des fermes : découvrez les agriculteurs en bas de chez vous

Ce dimanche à partir de 10 heures, six fermes à l’ouest de Strasbourg ouvrent leurs portes aux visiteurs. Trois circuits à vélo (ou à pied) sont proposés. Objectif : faire connaître les activités agricoles de la CUS dans toutes leurs composantes, alors qu’un mouvement lent s’engage en faveur de l’agriculture bio et vivrière.

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Vaches highland cattle à la Robertsau. Là, un jeune agriculteur s’installera bientôt (Photo MM / Rue89 Strasbourg)

La communauté urbaine de de Strasbourg (CUS), c’est 20 000 hectares urbanisés pour 10 000 hectares cultivés. Un tiers de la surface des 28 communes de la CUS est encore dévolu à l’agriculture, pratiquée par quelque 200 exploitants, un chiffre à peu près stable ces dernières années, malgré le resserrement constant des terres agricoles au profit de l’urbanisation ou du développement des zones d’activités.

Trois circuits sans difficulté

Pour faire découvrir ce pan méconnu de la vie locale, la chambre d’agriculture du Bas-Rhin et la CUS organisent depuis 4 ans des rencontres entre urbains et ruraux. Une année sur deux, il s’agit de faire venir les agriculteurs en ville, c’est « La ferme en ville », la suivante, le mouvement s’inverse et les citadins sont invités dans les fermes, c’est « Le tour des fermes ». Ce dernier se déroule ce dimanche à partir de 10 heures.

Trois circuits cyclables ont été balisés, de 5, 9 et 13 kilomètres, au départ de la ferme Bentz à Oberhausbergen. Ils sont annoncés comme « familiaux », les côtes sont rares, à part une petite, assure-t-on, sur la colline d’Ober. Dans chacune des six fermes à visiter (à Oberhausbergen, Niederhausbergen, Mittelhausbergen et Lampertheim), des rencontres, des animations, de la petite restauration attendent les curieux.

Passage au bio et/ou au maraîchage

« Les filières locales sont globalement représentées », assure l’adjointe au maire de Strasbourg en charge de l’environnement Françoise Buffet, céréales, maraîchage, élevage. Engagée dans une démarche de promotion du bio et de l’agriculture vivrière, l’élue remarque :

« Sur le mandat, nous avons installé une maraîchère bio à la Robertsau qui fait des fraises en libre cueillette sur 2 hectares, bientôt un jeune qui va faire de l’asperge à la Meinau sur une terre jusque-là cultivée en maïs. Un troisième va reprendre le terrain le long de la digue à la Robertsau pour élever des highland cattle [ces vaches à poils longs, photo ci-dessus], sur un terrain de la ville. Le dossier est en cours de montage.

On aimerait aller plus rapidement, mais on ne peut pas demander à un agriculteur qui fait du maïs, reçoit des aides de la PAC pour ça, a contracté des emprunts, de changer de culture du jour au lendemain. La révolution ne se fait jamais sans les acteurs en place, les marges de manœuvre pour changer les pratiques [plus de bio, plus de maraîchage] se feront surtout au moment de la transmission des terres. »

En 2011, 5 000 personnes s’étaient déplacées dans les fermes ouvertes. Elles sont par ailleurs accessibles en voiture.


#CUS

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