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La police s’inquiète d’une augmentation d’accidents cyclistes

La police nationale recense une augmentation des accidents impliquant des cyclistes. Elle trouve les cyclistes « trop confiants » et rappelle que les règles du code de la route s’imposent à tous les usagers, qu’ils soient à pieds, en vélo ou en voiture.

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Au centre-ville, la cohabitation est parfois mal aisée... (Photo Gwenaël Piaser / FlickR / cc)

Les statistiques du commissariat de Strasbourg prennent une tournure inquiétante. En 2015, la police nationale avait enregistré 77 accidents impliquant des cyclistes à Strasbourg. Mais sur les 9 premiers mois de 2016, ce chiffre a grimpé à 97 faits.

Certes la police a décidé de tout comptabiliser à partir de 2016, mais pour le directeur départemental adjoint de la sécurité, Jean Hayet, il est temps de rappeler les règles :

« Chaque année à la même période, on a une hausse de l’accidentologie. On remarque une hausse des faits impliquant des cyclistes, même sur les pistes cyclables. Sur l’ensemble des accidents, la responsabilité du cycliste est engagée dans la moitié des cas, soit à la suite d’un non-respect des règles, soit parce qu’il y a un manque de vigilance ou des écouteurs sur les oreilles qui l’ont empêché d’être attentif à son environnement. »

Depuis le 1er juillet 2015, l’utilisation d’écouteurs à vélo est sanctionné par une contravention de 4e classe (135€ d’amende).

Au centre-ville, la cohabitation est parfois mal aisée... (Photo Gwenaël Piaser / FlickR / cc)
Au centre-ville, la cohabitation est parfois mal aisée… (Photo Gwenaël Piaser / FlickR / cc)

Strasbourg pas plus accidentogène que d’autres

Pour le commissaire Jean Hayet, Strasbourg n’est pas une ville plus accidentogène qu’une autre, malgré sa part modale vélo de 15% quand les autres sont à 8% en moyenne et ses zones de rencontres, ces rues où se croisent piétons, vélos et voitures :

« Les zones de rencontres sont encore en phase d’évaluation, on ne sait pas si elles sont plus accidentogènes que les chaussées classiques. En revanche, on sait que lorsqu’il y a un accident dans les zones de rencontre, il est généralement moins grave en raison de la petite vitesse des impliqués. »

En fait, Jean Hayet regrette que « tout le monde se croit prioritaire » :

« Avec sur un même espace les piétons, les vélos, les tramways, les bus et les voitures, il faut réapprendre à cohabiter. Les règles du code de la route permettent à tous de se croiser sans danger. Lorsqu’il y a des aménagements mal conçus, on fait remonter les remarques à la Ville de Strasbourg et aux institutions concernées pour qu’ils évoluent. »

La police rappelle aussi que les cyclistes doivent pouvoir justifier d’un éclairage de leur monture en état de marche, surtout à l’approche de l’hiver, du Marché de Noël et de ses rues bondées de touristes avec le nez en l’air. Les patrouilles de police ont été particulièrement sensibilisées à ces questions.


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