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Marchés publics : ce que la CUS a dépensé en 2014

Rue89 Strasbourg s’est plongé dans les marchés publics que la CUS a attribués pour l’année 2014. Premier volet : qu’est-ce que la collectivité achète, avec infographie interactive à l’appui.

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En 2014, ce sont un peu plus de 63 millions d’euros qui ont été dépensés pour les marchés publics de la CUS, aujourd’hui devenue Eurométropole. Rue89 Strasbourg s’est penché sur le détail de ces plus de 800 contrats, que vous pouvez consulter en détail via l’infographie ci-dessous :

On réduit la voilure en période de municipales

Si l’on compare les marchés conclus en 2014 avec ceux de 2013, le volume et les montants attribués se sont clairement réduits. La principale raison ? En année d’élections municipales, les choses se tassent assez naturellement, comme à la fin d’un cycle. Bruno Koebel, le chef du service des achats et de la commande publique à l’Eurométropole, explique :

« Ce phénomène peut être dû à l’évolution d’un mandat politique. Celui-ci a un effet sur la structure des marchés publics. En début de mandat, il s’agit plutôt d’achats qui correspondent à des tâches administratives afin d’élaborer les projets. À partir de la mi-mandat, la commande publique se tourne vers la réalisation de ces projets. Les travaux représentent alors la majorité des marchés publics les plus importants. »

Par exemple, un marché public très important en 2013 était celui remporté par Pertuy Construction, filiale de Bouygues, pour la rénovation du Palais de la Musique et des Congrés. Et même si aucun marché conclu en 2014 n’atteint les 16 millions d’euros, quelques grands travaux continuent d’émerger.

Un centre nautique de Schiltigheim vorace

Sur l’ensemble de ces marchés publics de 2014, la moitié avait un montant inférieur à 25 300 euros. Evidemment, quelques contrats font grossir l’enveloppe, surtout du côté des travaux de voirie ou d’équipements divers. Par exemple, le marché public le plus onéreux en 2014 concernait la mise aux normes du tunnel de l’Étoile, avec un montant de plus de 2,7 millions d’euros. On trouve également de gros marchés plus insolites, comme des fouilles archéologiques préventives à la Porte des Romains, du côté de Koenigshoffen, s’élevant à plus de 1,2 millions d’euros.

Mais il est parfois intéressant d’additionner certains marchés entre eux. Pour le seul centre nautique de Schiltigheim, l’enveloppe globale s’élevait à près de 5 millions d’euros. L’objectif principal était de rendre l’endroit moins gourmand en énergie. Autres contrats intéressants à cumuler, ceux pour la construction d’une zone de loisirs sur l’île du Wacken, dont le montant dépasse les 4,1 millions d’euros. Quant à la restructuration du camping de la Montagne verte, on obtient un peu plus de 3 millions d’euros pour l’année 2014.

Dans le Neuhof, c’est le projet de vestiaires et de clubhouse pour le stade Michel Walter qui se chiffre à environ 3 millions d’euros. On peut aussi citer des rénovations du Palais des fêtes de Strasbourg, près de l’avenue des Vosges, avec environ 1,15 millions d’euros dépensés cette année. Ce ne seront pas les dernières dépenses pour ce vaste projet qui devrait être définitivement achevé à l’horizon 2020.

Serrage de vis en vue pour 2015

Reste à savoir comment les marchés publics de l’Eurométropole vont évoluer cette année, avec la baisse programmée du budget de l’agglomération. Bruno Koebel propose quelques pistes :

« Pour acheter leur gaz, 29 communes se sont réunies afin d’additionner leurs besoins, et donc de réduire les coûts. Cet achat commun, piloté par la CUS, a permis de diminuer la facture du gaz de 19% pour les communes, ce qui représente 1,6 millions d’euros d’économies par an. Nous comptons renouveler ce type d’initiative sur des marchés publics, concernant l’énergie ou les télécommunications. »

Pour boucler le budget primitif, la commande publique de la Ville et de l’Eurométropole devra réduire les dépenses de fonctionnement (achats de fournitures et de services) de 6% d’ici 2017, soit une économie de 6 millions d’euros.

Avec Florian Delafoi

Prochain volet : où sont basées les entreprises qui remportent les marchés strasbourgeois.


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