« Face aux flux migratoires, nous, les maires, sommes au pied du mur. » À l’initiative de Roland Ries, sept maires de grandes villes françaises ont publié dimanche une tribune dans Le Monde pour s’alarmer du manque de moyens alloués à l’hébergement d’urgence pour les migrants.
Les signataires de cette tribune demandent « de nouvelles mesures, aussi fortes qu’innovantes, pour se hisser enfin à la hauteur de la crise que nous traversons. » Les maires, comme Martine Aubry (PS) à Lille, Eric Piolle (EELV) à Grenoble ou Alain Juppé (LR) à Bordeaux, appellent à la « mise en place d’un réseau solidaire entre les villes de France et qui, en lien avec les réseaux existants, se consacre à cette question. »
Strasbourg a récemment pris des engagements afin de loger tous les sans-abris, constatant l’insuffisance du plan de l’État. À la mi-novembre, une trentaine de demandeurs d’asile dormaient dans des tentes à l’entrée du Neuhof. Sous la pression populaire et médiatique, la Ville a alors rapidement ouvert un gymnase. Une solution à court-terme pour les maires derrière cet appel : « l’Etat ne peut plus se contenter de places supplémentaires d’hébergement, ouvertes quelques semaines en période de froid puis fermées aux beaux jours. » Ils demandent « rapidement une rencontre élargie avec l’Etat au plus haut niveau. »
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