Wolfi Jazz a su trouver sa place et la conserver dans l’univers saturé des festivals. Né en 2011 avec le soutien de la Spedidam, Wolfi Jazz associe pointures nationales et internationales et révélations au potentiel explosif. Voici d’ailleurs un aperçu savoureux du cru 2016.
Aux manettes de la programmation, il y a le compositeur et trompettiste Nicolas Folmer dont l’expertise et le réseau permettent à Wolfi Jazz d’attirer des artistes aux profils variés et diversifiés. Ainsi la soirée d’ouverture du mercredi 22 juin verra-t-elle tout d’abord le quintette du bugliste breton Julien Alour mettre en condition le public avant que ne s’exprime le fantastique trio pop-rock-jazz Imbs/Paceo/Bortone puis le saxophoniste américain Archie Shepp accompagné de son exceptionnel big band Attica Blues.
Autre moment qui s’annonce d’ores et déjà magique, le jeudi 23 juin : le bassiste et chanteur camerounais Richard Bona (partenaire de scène, entre autres, de Didier Lockwood, Salif Keita, Manu Dibango, Joe Zawinul) qui jouera avec le Mandekan Cubano, orchestre au métissage cubano-mandingue dont le groove épicé et addictif promet d’enflammer le chapiteau.
Expérimentations samedi avec St Germain
Le samedi 25 juin, place aux expérimentations teintées d’électro avec le trio anglais GoGo Penguin (piano-basse-batterie) dont les motifs rythmiques et les mélodies hypnotiques créent un son unique et exaltant à l’alchimie inédite. Le même soir, on notera aussi l’événement que constitue le retour du prodige français St Germain, DJ-producteur phare de la première vague de la French touch qui vit à l’époque le jazz se mêler aux sonorités électroniques.
Ludovic Navarre avait marqué les années 90 et le début des années 2000 de sa patte si spécifique avant de disparaître des écrans radar durant presque quinze ans. Le voilà de retour depuis l’automne 2015 avec un nouvel album associant jazz, house et blues sur fond d’explorations de la bande sahélienne nigéro-malienne et de la culture ghanéenne. En voici le premier extrait, Real Blues.
Érik Truffaz et son quartette viendra compléter l’affiche du samedi 25 juin. Enfin, pour la clôture du festival le dimanche 26 juin, Wolfi Jazz ouvre quelque peu son horizon en programmant la gracile et envoûtante franco-marocaine Hindi Zahra, auteure d’un sublime troisième album publié en 2015 (Homeland).
Le beau gosse quadragénaire anglais Hugh Coltman viendra compléter l’affiche dominicale avec Shadows, son projet articulé autour de reprises de chansons de Nat King Cole. Même volonté de diversification avec la présence de la Belge Selah Sue le vendredi 24 juin, dans un tableau soul jazzy mâtiné de pop et de ragga.
Chargement des commentaires…