Environ 35 personnes ont assisté à la première réunion visant à proposer un candidat non-issu des partis politiques traditionnels à l’élection législative partielle qui se déroulera dans le centre et les quartiers ouest de Strasbourg (1ère circonscription du Bas-Rhin) suite à la démission du député PS Armand Jung.
La réunion au snack Michel ce vendredi 4 mars était à l’initiative de l’adjoint au maire Éric Schultz, qui n’a pas renouvelé son adhésion chez Europe Ecologie Les Verts (EELV) et du parti pirate. L’adjoint promet ne pas être candidat, mais souhaite accompagner la démarche.
Des élus ou anciens candidats de gauche
Dans l’assemblée quelques élus ou anciens candidats de partis de gauche (Sylvain Brousse, Hulliya Turan, Jean-Claude Val, Christian Grosse) ou d’anciens adhérents à des partis politique. Tous se sont dit convaincus qu’il faut « faire de la politique autrement ».
On notera la présence « par curiosité » d’Édith Peirotes, elle-même candidate à la candidature pour le compte d’EELV, parti qui ne s’associera pas à la démarche de « primaire citoyenne » ou encore de Thibaut Vinci (parti radical de gauche) et Christel Kohler (sans étiquette mais élue à la Ville de Strasbourg sur la liste PS). Une petite moitié de personne se décrit comme citoyen lambda. Un participant qui s’est présenté comme adhérent au Front national, mais « simple observateur » a quelque peu électrisé la salle, avant qu’il ne s’éclipse sans avoir pris la parole. Les échanges ont été animés mais respectueux.
Plusieurs questions ont fait débat : faut-il se placer en opposition par rapport aux partis politiques existant ou les accepter ? Faut-il un début de programme ou une démarche apolitique ? « J’aimerais pouvoir voter sur chaque projet de loi, comme à un référendum » a par exemple demandé une participante qui se classait comme apolitique. D’autres en revanche, souhaitent que la démarche portent une alternative « au libéralisme rose, bleu ou brun ». Un troisième mettait en garde contre le fait de « dire aux gens ce qu’ils doivent penser » si l’initiative se voulait « différente ».
Sans pour autant parler de programme, ce qui serait « inutile et prétentieux vue la situation » (le député ne sera élu que pour un an et le PS conservera sa majorité à l’Assemblée nationale ndlr) Éric Schultz semble avoir résumé l’état d’esprit sans soulever d’opposition : « Je ne veux pas cautionner un candidat qui dit dehors les immigrés. » La démarche vise surtout à faire des émules et poser des jalons pour de futures élections.
Une charte avec quelques « valeurs » et pas de « programme »
Ce constat établi, les participants se sont mis d’accord pour rédiger une charte avec quelques « valeurs » communes durant la semaine. Ce texte sera écrit depuis chez eux par tous les participants qui ont laissé leur adresse mail et souhaiteront s’impliquer via un outil collaboratif en ligne. Ces grands principes doivent être présentés à une nouvelle réunion vendredi 10 mars, afin de décider collectivement de la suite des opérations et avec qui. Autant dire que le contenu influera grandement l’avenir du projet.
La suite serait d’aller à la rencontre de citoyens qui se désintéressent de la politique, à la fois avec des outils numérique innovants et « à l’ancienne » sur le terrain de la circonscription. Ces rencontres doivent faire émerger des propositions plus concrètes qui deviendraient le « programme » de cette initiative. La question du ou des candidats se posera plus tard.
Le temps est compté
Les volontaires savent en tout cas que le temps est compté. Les dimanches 22 et 29 mai reviennent fréquemment comme date la plus probable pour cette élection compte tenu des jours fériés. La date limite de dépôt des candidatures étant 6 semaines à l’avance, il faudra trouver le ou la candidat(e) avant la mi-avril.
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